ACCUEIL - INTERVIEWS - PHOTOS - LIENS

 

INTERVIEW

Pourquoi avoir choisi Dyslesia comme nom de groupe ?

Jo : A l'époque où nous avons choisi le nom du groupe, nous avions 4 gauchers parmi nous. Nous avons simplement viré le X de Dyslexie pour une question de sonorité et nous l'avons remplacé par un S. En anglais, Dyslesia, mais enfin il n'y a pas vraiment de signification particulière.

Pouvez-vous nous raconter brièvement l'histoire du groupe ?

Jo : En quelques mots, le groupe s'est formé en 1986. Nous avons répété pendant une bonne dizaine d'année. De cette époque, il ne reste plus que Franck et moi (guitare et basse). en 1987, nous avons rencontré R Weisser, notre manager, qui nous a testé sur quelques plan et nous avons commencé à travailler ensembles, quand il a vu que nos prétentions et motivations étaient à la hauteur de ses espérances. Suite à ça, nous avons enregistré le premier album " My Own Revolution " et nous sommes partis sur la route pour le défendre. De partout nous avons eu un accueil plutôt favorable et devant la réussite de ce disque, nous avons pris la décision de mettre les moyens pour le second album. Nous sommes donc parti l'enregistrer en Allemagne, avec Dennis Ward, Au House of Studio.

Sur Who dares wins, les compos sont plus heavy que sur le précédent. Que c'est il passé ?

Jo : Je ne pense pas que le terme 'plus heavy' convienne. Nous avons effectivement laissé un peu de côté cet aspect progressif que nous avions sur My Own au profit d'une musique plus directe. Je dirais que nous avons tirer des leçons des discutions que nous avons eu avec tous les gens que nous avons rencontré, aussi bien gens du milieu (Merci à Vanden Plas, Elegy avec P. Rondat et Ian Parry……) que le public et ajouté à l'expérience du premier album, nous en avons tiré un enseignement qui donne ce qu'est aujourd'hui Who ares Wins.

Vous tournez énormément et parfois dans de mauvaises conditions. Ne pensez-vous pas que cela puisse nuire à l'image du groupe ?

Jo : je dirais qu'il faut avoir goûté à la misère pour apprécier pleinement le luxe. C'est vrai que nous avons fait beaucoup de concert galère et nous en faisons encore mais je ne pense pas que cela puisse nuire au groupe. Pour moi, un bon concert ne dépend pas du lieu mais de l'envie que tu as de te donner à fond. Quand un public se déplace pour toi, le minimum est de lui donner ce qu'il est venu cherché. A partir de ce moment là, plan galère où pas, tu joues, tu te fais plaisir et je t'assure que le public ne te jugera pas sur les conditions dans lesquelles tu as joué mais bien sur la vrai valeur du groupe.

Luca Turilli a écrit une chanson pour vous, comment cela c'est fait ?

Jo : Nous avons rencontré et sympathisé avec Lucas lorsqu'il est venu à Lyon pour la promo du 1er album de Raphsody. En discutant un jour, il nous a demandé si nous étions d'accord pour qu'il nous compose un titre sur le nouvel album, nous en avons parlé mais sans plus. Et puis cet été, alors que nous étions en pleine compos, il nous a reposé la question et ça s'est fait comme ça. Il a tous composé, les paroles ont été écrite par lui et Thierry et Franck a eu tout le loisir de composer son solo de guitare. Bosser avec Lucas a été pour nous une grande expérience, forte et enrichissante. Nous sommes néanmoins conscient de ce que cela peut nous apporté mais à aucun moment nous avons penser à ça. Cette chanson est plus une histoire de pote, c'est pour ça qu'il n'y a aucune promo particulière et c'est avec beaucoup de respect et une grande joie que nous interprétons ce titre sur scène.

De quoi parlent les textes de l'album ?

Thierry : Les textes de l'album n'ont pas une histoire bien définie, ce sont surtout des reflets de pensées écrites et de réflexions de tout les jours. Chacun doit pouvoir interpréter les textes comme il le veut ; le sens premier n'est pas important. Ce qui est important c'est ce que le lecteur en fera .

Quel est votre méthode de travail pour composer une chanson ?

Jo : en générale, ce sont Franck et Fabrice qui amènent les idées. On les enregistre sur ordinateur et on s'occupe des arrangements batterie basse ainsi que des lignes mélodiques ensembles.

Pouvez nous dire ce que représente la pochette et sa signification ?

Jo : La pochette de l'album, chacun peut l'interpréter comme il veut car chacun peut s'identifier à l'ombre de la pochette. Elle a pour nous une interprétation particulière car elle évolue à chacune des pages. Le climat, les nuages, même l'arbre desséché évoluent pour aller vers quelque chose de mieux , le truc, c'est que chacun peut choisir son mieux.

Quels sont vos influences musicales ?

Jo : On a tous des influences diverses mais je pense que nos principales influences viennent de la NWOBHM des années 80 avec Judas, Helloween. Évidemment, on retrouve des influences plus actuelles mais les principales sont quand même issues de cette période.

Pensez-vous qu'internet soit un bon moyen de promotion ?

Jo : C'est une question difficile, pour ma part je ne pense pas car c'est encore un peu tôt. J'ai plus tendance à lire un magazine pour rechercher l'info dont j'ai besoin que d'aller la chercher sur Internet. Mais bon, peut être que c'est moi qui suis en retard je ne sais pas. Je pense néanmoins qu'un jour viendra où effectivement, ce mode de communication et de promotion occupera une part très importante du marché.

Pouvez-vous nous donner votre avis sur les fichiers MP3 et les copies de CD ?

Thierry : Les mp3 c'est une très bonne chose du point de vue technique car la compression audio permet de se simplifier la vie. le problème apparaît quand cela devient du piratage car on détruit à ce moment tout l'esprit de l'existence d'un album de ce qu'il représente pour un groupe de sa conception à sa sortie dans les bacs. Le plus dramatique n'est pas à mon sens pour les " grands groupes ", je n'excuse pas mais je comprends plus facilement, le problème est pour le petit groupe qui va en chier pour sortir son album et qui espère vendre pour amortir un tant soit peu le coût énorme que représente l'enregistrement d'un cd. Je suis pour la notion de découverte mais pas pour la diffusion complète que cela soit cd gravé ou mp3, un grand tort est fait au groupe qui débute et qui n'a pas le nom qui les feras vendre mais juste des ambitions mais cela ne suffit pas pour rembourser un enregistrement .

Et pour finir un mot pour mes lecteurs ?

Jo : nous tenons à remercier tous les gens qui nous entourent, et le public qui nous soutient, un grand merci à eux, on espère tous vous voir en concert très prochainement. Un grand merci à toi pour le soutient au metal en général et pour l'interview.

Interview de Dyslesia réalisée par Taranis en Avril 2001. Merci à Roger Weisser pour m'avoir permis de faire l'interview.