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INTERVIEW |
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- Pour commencer cette
interview avec, pouvez-vous nous dire qui vous êtes, ce que vous
jouez et qui constitue votre groupe ?
Martin : Nous somme le groupe
" Forgotten Tales " et nous jouons du Power Metal aux influences
européennes. Le groupe est constitué de Sonia Pineault (chanteuse),
Frédérick Desroches (claviériste), Patrick Vir (bassiste), Cedrick
Prévost (batteur), et moi-même, Martin, (guitariste).
Patrick : Ce
groupe existe depuis le début Novembre 1999 mais nous nous connaissions
tous parfaitement avant que nous soyons ensemble. Moi, Martin
et Fred avons étudié la musique ensemble.
- Pourquoi avez-vous choisi
" Forgotten Tales " comme nom du groupe ?
Sonia : Nous avons cherché
longtemps car voulions un nom de groupe qui nous représente et
aussi, notre musique. Puis, nous sommes arrivés sur le nom " Forgotten
Tales " puisque les chansons sont comme des contes pour le public.
Plus tard, c'est en entendant cela que René, notre gérant, nous
a dit que c'était le nom d'un album de BLIND GUARDIAN. Mais, on
l'a gardé pareil.
Cedric : De
toute façon, cela allait très bien avec le nom de notre hommage
au début. Les gens nous ont connu avec ce nom et nous n'avons
pas l'intention de le changer.
- Le groupe a une histoire
particulière, pouvez-vous nous la raconter ?
René (Gérant) : En fait, pour
faire un résumé de l'histoire et du contexte, depuis le début
des années 80, au Canada et aux Etats-Unis, le heavy metal a perdu
beaucoup de popularité et a chuté dangereusement au point de devenir
un mouvement Underground. La plupart des canadiens croyant que
ce mouvement musical était pratiquement mort n'ont pas eu d'intérêt
à le suivre durant les années 90. Les journaux d'ici, les stations
de radios ainsi que les postes spécialisés de vidéoclips ont fait
une croix sur la musique heavy metal. De mon coté, j'ai découvert
le power métal européen à cet époque et en 91, à Québec, j'ai
été probablement l'une des premières émissions consacrée à ce
style de musique. Mon but était alors de promotionner le plus
possible ce style et de dire aux gens d'ici que le métal mélodique
n'était pas mort. Ceci dit, les années ont passées et jamais un
groupe européen de power métal n'est venu faire de spectacle au
Canada et ce, jusqu'à ce que le groupe Nightwish nous visite l'an
passé. Donc, on se retrouve avec des fans qui supportent des groupes
qui ne se déplacent pas pour venir les voir. Vraiment dommage.
C'est alors qu'une idée que j'avais depuis longtemps s'est concrétisée,
c'était trouver un groupe pour faire un hommage aux groupes power
métal européens. Pendant longtemps, j'ai cherché des musiciens
capables de jouer les chansons les plus populaires de ce style,
et d'une manière si précise que les fans pourraient croire aux
véritables artistes. Par contre, ce projet était supposé durer
3 ou 4 spectacles, pas plus. En faisant le premier show, cela
a été sold-out à notre grande surprise. Plus de 400 personnes
étaient présents, ce qui est beaucoup étant donné notre petit
bassin de population au Québec et aussi, pour la popularité de
ce style de musique ici. Déjà, les gens nous demandaient à la
fin du spectacle si nous avions un album, des compositions originales.
Nous n'en avions pas car nous étions un groupe d'interprétations
à ce moment-là. Depuis que nous avons commencé, tous nos spectacles
ont été des succès. À chaque spectacle, on a de plus en plus de
nouvelles personnes qui nous découvrent et nous supportent. Et
pas nécessairement, des gens qui écoutaient du métal avant, ils
viennent de plusieurs backgrounds musical différents. C'est très,
très encourageant.
Cedric : En
résumé, c'est ainsi que " Forgotten Tales " est passé d'un simple
groupe de chansons interprêtées à un groupe de compositions originales.
Les fans de power nous ont grandement influencés. De plus, le
style aussi y est pour quelque chose. Cela nous permet de se défouler,
héhéhéhéhé.
Sonia : (sourit)
Oui, il y a de cela. Ce style de musique laisse beaucoup de place
aux musiciens au niveau de la composition et aussi l'imagination
comparativement aux autres styles musicaux. Dans la musique populaire,
par exemple, tu ne peux pas jouer des solos de guitare très longs
ou chanter au maximum de sa capacité car ce n'est pas considéré
comme radiophonique.
- Est-ce un hasard ou un
choix d'avoir choisi une chanteuse ?
Tout le monde se regarde en souriant.
René (Gérant) : Heu, non.
Héhéhéhé. En fait, le domaine de la musique métal a toujours été
dominé par les hommes. Il n'y a que très peu de chanteuse. Donc,
c'est pourquoi je trouve cela important de les encourager lorsqu'elles
essayent de percer dans ce milieu. Je veux être bien honnête avec
vous, et les musiciens du groupe le savent aussi, qu'il est fort
probable que le groupe n'aurait pas existé en tant que groupe
original sans elle. Mon but n'était pas d'offrir au marché international
un autre groupe de power metal parmi tant d'autres mais d'offrir
quelque chose de différent. De plus, je peux vous garantir ceci,
tous ceux et celles qui ont vu Sonia dans une prestation " live
" ont tous été surpris par la puissance de sa voix, son charisme
et sa capacité de bien passer ses émotions dans la musique qu'elle
chante. De plus, cela donne un cachet spécial au coté " hard "
du power métal. Pour moi, elle est comme une version féminine
des chanteurs de power métals tel que Timo Kotipelto de Stratovarius
par exemple. Elle a une attitude chaleureuse et une agressivité
hors pair sur une scène.
Cedric : En
fait, ça attire plus de monde. Des gars surtout! Hahahaha! (Tout
le monde rit ). Hum. Cela donne un coté plus accessible à la musique,
et les gens en général qui ne connaissent pas ce style de métal
nous accordent davantage d'écoute.
- J'ai cru comprendre que
le marché métal au Canada n'était pas brillant, savez-vous pourquoi
? Est-ce que cela est entrain
de changer ?
Martin : Comme le disait René
prédémment, le métal est devenu plus underground au Canada. Et
il nous faut lutter contre les préjugés des journalistes et des
médias. Ce qui est un peu débile puisque il y a des groupes de
Hip-Hop, de Nu-Metal ou Rap qui véhiculent dans leur musique cent
fois plus de préjugés que le métal.
Patrick : Disons
que les préjugés envers le métal d'aujourd'hui sont encore soutenues
par des idées d'il y a dix ans de cela.
Cedric : Par
contre, nous reconnaissons que certaines branches de musique métal
telles que le Black ou le Death metal ne sont pas vraiment accessibles
à tous mais ce n'est pas une raison pour condamner le mouvement
métal au complet.
René (Gérant) :
Et au Canada, les groupes Death, Black, Grindcore et Thrash Metal
sont beaucoup plus populaires comparativement aux groupes heavy
metal standard ou power metal. À vrai dire, nous sommes très peu
dans ce style plus mélodique.
Sonia : Lorsque
tu nous demandais si cela était entrain de changer, je crois que
oui. Nous essayons d'y contribuer en quelque sorte. Par exemple,
l'endroit où nous pratiquons notre musique renferme d'autres locaux
de pratiques avec des groupes jouant divers styles de musique.
Quand nous y sommes entrés, il y a un an, il y avait seulement
un ou deux groupes métals traditionnels faisant des interprétations
du genre Iron Maiden. Aujourd'hui, il y en a au moins une dizaine.
On fait des petits… (sourire)
- Vous venez de sortir
votre 1er album " The promise " sera-t-il bientôt disponible en
France ?
Martin : Oui. Nous aimerions
beaucoup que cela arrive mais cela dépend des distributeurs français
qui se montreront interessés par nous.
René (Gérant) :
Nous avons eu quelques offres de compagnies disques européennes
mais dans ce domaine, ce n'est pas toujours évident. La semaine
dernière, j'ai été contacté par la compagnie de disque française
N.T.S (Nothing to Say) qui distribue Edguy, Symphony X, Stratovarius
et plusieurs autres. Je leur ai envoyé une copie et j'attends
toujours de leurs nouvelles… D'ailleurs, pour accélérer leur processus
de décision, ceux et celles qui sont interéssés par acquérir notre
CD devraient leur écrire un petit mot. Héhéhéhé.
- Pouvez-vous nous décrire
quelques-unes des chansons qui composent l'album ?
Sonia : L'idée derrière nos
chansons, à part " The Tale of Neeris " qui est une histoire en
soi, c'est de savoir que peu importe l'endroit où l'on se trouve
sur cette planète, nous vivons à peu près tous les mêmes choses
à travers notre vie. Je veux dire, on doit travailler pour vivre,
on a des préoccupations sur la vie en soi, on peut rechercher
le bonheur, souffrir de solitude, on vieillit, etc. Nos paroles
réflètent une infime partie de la réalité actuelle transposée
dans une époque médiévale. Je trouve cela plus poétique. Nous
voulons être plus optimiste que pessimiste. C'est trop facile
de critiquer les autres, la société, de dire que tout va mal et
de s'apitoyer sur son sort, etc. Par exemple, Word of truth, nous
apprend que dans la vie, si courte soit telle, il faut apprendre
à être vrai avec soi-même. Arrêter de faire ce que les autres
voudraient que l'on fasse ou d'être ce que eux voudraient que
l'on soit. En faisant ce qu'ils disent, tu ne te respectes pas
toi-même et tu seras malheureux toute ta vie. Il ne faut jamais
chercher le bonheur chez les voisins, c'est toi qui le fait ton
bonheur. Personne d'autre! Gates Betond Reality s'adresse plus
aux rêveurs. C'est plus une idée qui vient du fait que malgré
tout ce qui peut se passer dans ta vie, personne ne peut t'enlever
tes rêves. Et c'est probablement cela qui nous maintient tous
en vie. Le droit de rêver. En fait, le sens des paroles de nos
chansons sera toujours sujet à l'interprétation des gens qui les
lisent. Donc, je vous laisse découvrir le reste à votre gré.
- La pochette de l'album
est sympathique, que symbolise-t-elle ?
Patrick : La pochette de l'album
représente la guerrière " Neeris " qui se dirige avec son animal
familier vers un château afin d'y trouver peut-être ce qu'elle
recherche ?
Cedric : C'est
drôle, moi, je dirais que c'est Sonia sur la pochette. C'est notre
guerrière à nous et elle a les cheveux rouges en plus! Hahahaha!
(Tout le monde rit)
Sonia : Oui.
Peut-être. Il faudrait peut-être demander à Jacques Marcoux, l'artiste
qui a dessiné la pochette.
René (Gérant):
Je crois qu'il y a un peu des deux. Lorsque j'ai demandé à Jacques
de me dessiner quelque chose pour la pochette. Je lui ai dit sommairement
que je voulais une guerrière sur l'image. Je lui ai résumé l'histoire
de " Neeris " et une semaine plus tard, il m'a envoyé des esquisses.
Il a fait plusieur essais, le château qui brûle, Neeris couvert
de sang, un paysage morbide… (rire). Finalement, nous avons acquiescés
sur une image en particulier et il a developpé le personnage plus
en profondeur. Jacques a une âme d'artiste et m'a expliqué les
petits détails qu'il y avait dans la pochette et ce qu'ils signifiaient.
Moi, je n'avais rien remarqué et malheureusement, je ne me souviens
non plus de leur signification. Il faudrait demander à Jacques.
Tout ce que je peux dire est que le petit dragon, qui est notre
mascotte, nous représente au début de notre carrière. Le casque
de " Neeris " représente un visage, et son épée est en fait un
homme les bras ouverts, avec le symbole masculin sur la lame.
Basé sur l'histoire de " Neeris ", nous comprenons ce choix. De
plus, il y a une entrée de caverne avec des marches qui conduit
sous le château, etc. À vous de vous amuser à trouver d'autres
détails…
- Quelles sont vos influences
majeures ?
Martin : J'ai beaucoup d'influences
différentes. J'ai commencé à jouer sur des morceaux de vieux groupes
métal comme Metallica, Megadeth, Ozzy Osbourne. Et puis, j'ai
étudié en musique populaire, alors je me suis mis à faire du Classique
et du Jazz. En tant que musicien, je crois que j'ai touché à peu
près tous les styles musicaux. Dans le Power, mes groupes préférés
sont Rhapsody, Lost Horizons, Angra que j'écoute beaucoup ces
temps-ci, l'album Rebirth est excellent. Dans les groupes américains,
il y a Dream Theater et Extrême qui m'a fasciné pendant longtemps…
Cedric : De
mon coté, j'ai bien aimé le mouvement métal dans les années 80
comme Metallica, Slayer… Helloween et les autres groupes Power
metal sont venus par la suite. Bien sûr, j'aime aussi ce qui se
fait dans le Nu-Metal comme System of a Down. Je crois que je
suis assez ouvert en général. Je n'ai pas un idole en particulier
à la batterie car, je crois qu'il y a beaucoup de batteur qui
se démarque dans leur propre style.
Patrick : Comme
Martin, j'ai eu l'occasion de toucher un peu à tout. Dans le mouvement
métal, mes groupes préférés sont Rhapsody, Helloween, Iron Maiden.
Dans le Jazz : Jaco Pastorius, Wheater Report, Rescue unit, Alain
Caron (Uzeb). Bref, j'aime la diversité.
Sonia : Moi,
cela fait déjà un bon petit bout de temps que je chante et je
n'ai jamais eu necéssairement une idole précise en musique. Je
veux dire selon les années passées, beaucoup de chanteur et chanteuses
m'ont inspiré. Quand j'ai commencé, je chantais du Marjo, c'était
une rockeuse québécoise, il y a eu Heart avec les sœurs Ann et
Nancy Wilson, j'ai bien aimé Pat Benatar aussi. Quoique j'ai chanté
aussi bien du Ozzy Osbourne que du Led Zeppelin, Van Halen, Guns
and Roses, etc. J'ai suivi longtemps le mouvement Rock et Metal.
Une chanteuse que je respecte beaucoup fut Darby Mills de l'ex-groupe
Headpins, cette chanteuse avait de la puissance dans la voix comme
personne. C'était incroyable de l'entendre. Ensuite, j'ai fait
des cours classiques, de l'opéra et du chant populaire. J'ai même
chanté du Aznavour mais j'ai toujours aimé garder la musique métal
en dedans de moi car, c'est avec elle que je m'exprime le mieux,
que je me sens mieux. Aujourd'hui, dans le métal, j'aime bien
LOST HORIZON car le chanteur est une révélation au vocal pour
moi. J'aime bien aussi Stratovarius, Rhapsody, Gamma Ray, Sonata
Arctica, Nightwish, etc. Bref, j'aime la musique bien faîte!
- Faîtes-vous souvent des
concerts ?
Martin : Depuis 2 ans,
nous en avons fait six spectacles au Québec. Il faut dire que
le bassin de population est plus petit comparativement à la France.
Nous essayons de faire un concert au maximum par six mois dans
la même ville, car cela évite que les gens se lassent de nous.
Il faut éviter la surexposition.
- Quel est votre beau souvenir
" live " ?
Sonia : Je crois que notre
premier en concert en tant que " Forgotten Tales ". René, qui
avait monté ce premier projet d'" Hommage au Power Metal " nous
avait dit qu'il y avait prévu environ 200 personnes pour cette
soirée, pas plus. Pour lui, c'était un " trip " qu'il se payait.
Depuis tellement longtemps, il désirait voir un groupe faire des
interprétations de Power Metal au Québec. Rien ne l'aurait empêcher
de réaliser ce rêve, même s'il avait perdu de l'argent à le faire.
Il nous avait dit : " Ce n'est pas grave si la salle est vide
à soir, l'important c'est de s'amuser… " Sauf qu'en montant sur
la scène, nous ne savions pas que le spectacle était sold-out.
Il y avait du monde à partir du mur du fond de la salle à spectacle
jusqu'au devant de la scène. 450 personnes. Tout le groupe, et
même René, ont été surpris par cela. Il y avait de l'électricité
dans l'air et c'est là que nous avons réalisé qu'il y avait une
demande pour ce style de métal.
Patrick : Beaucoup
plus que nous l'imaginions au départ…
Cedric : C'est
drôle car je crois que le public et nous, nous nous sommes tous
surpris mutuellement. Nous étions surpris par la réaction survoltée
du public et eux, ils étaient surpris de voir à quel point nous
nous étions forcés pour avoir une exactitude incroyable dans nos
interprétations. Après cela, c'est une histoire d'amour qui a
commencé entre nous et nos fans… Héhéhéhé.
Martin : Chaque
spectacle après cela que nous avons fait a été sold-out. Il ne
faudrait pas oublier aussi le concert avec Nightwish. Cela a été
une bonne opportunité de nous faire connaître un peu plus par
le public d'ici et d'ailleurs.
Sonia : Cela
a été une très belle expérience pour nous tous. Il nous faudrait
un peu plus de groupes Européens qui viennent nous visiter.
- Le plus mauvais ?
(Tout le monde se regarde perplexe)
Patrick : À vrai dire, on
a jamais eu de véritables catastrophes. Pas à ma connaissance.
Sonia : Il
peut arriver que nous ayons des petits problèmes techniques avant
de monter sur scène mais rien d'insurmontable au point de tout
annuler.
Martin : Il
y a eu l'amplificateur de Marc-André, notre ancien guitariste,
qui a lâché à la toute dernière chanson en rappel du spectacle.
C'était Rhapsody, Rage of the Winter que l'on interprétait à ce
moment-là. Il y a eu la même chose pour Cedric avec sa deuxième
pédale de " basedrum " à la fin du spectacle au Dagobert. Cela
n'a pas été dramatique, ce sont des chose qui arrivent.
Cedric : Il
y avait peut-être la fois où nous avons remplacé un groupe de
" Death " Metal à Montréal. En fait, nous avions fait cela pour
dépanner le producteur de la place. Sauf qu'il avait oublié de
nous mentionner qu'il s'agissait d'une soirée " Black " avec 4
autres groupes. De plus, nous remplaçions la partie principale.
Nous sommes arrivés là comme un cheveu sur la soupe. Personne
ne nous avait annoncé, le public ne semblait pas plus au courant
de notre présence. René est venu nous voir avant la prestation
et il nous a dit : " Bon. Il y a deux choses qui va se passer
à soir, soit que la place se vide parce que ce n'est pas le même
genre de métal que le public veut voir. Ou, dans le pire des cas
que l'on vous hue. Anyway, préparez-vous mentalement et faîtes
de votre mieux. " Encore une fois, on est peut-être nés sous une
bonne étoile, le public est resté là et nous écoutait sans parler.
Même que des gens se sont rajoutés dans la salle. Ils nous regardaient
tous comme si nous venions de leur flanquer une claque dans la
figure. On était certain qu'il détestait ce que nous faisions.
En terminant le concert, nous avons ramassés nos affaires tranquillement
et c'est là que les gens sont venus nous voir pour nous féliciter
de la prestation. Ils avaient vraiment aimé. Ça été une drôle
d'expérience…
Sonia : Jusqu'à
maintenant, nous avons pas eu de mauvais souvenirs et espérons
qu'il n'y en aura pas.
- Allez-vous défendre votre
album sur scène en dehors du Canada ?
Sonia : Oui, si on nous en
laisse l'opportunité. Je crois qu'on est de bon calibre pour se
mesurer à n'importe quel groupe de ce genre. Mais en fait, c'est
toujours le public qui a le dernier mot sur l'évaluation d'un
groupe. N'est-ce pas ? C'est lui qui décide de ce qu'il aime ou
pas.
Cedric : Défendre
? Moi, j'ai un gros fusil de chasse contre les récalcitrants!
Héhéhéhé. Non. Ce n'est pas vrai, mais comme Sonia le mentionne,
si nous avons la possibilité de jouer à l'extérieur, nous allons
le faire et nous allons donner tout notre cœur à l'ouvrage pour
que les fans qui se seront déplacés à l'occasion en aient pour
leur argent.
Martin : Ce
sont les agences de " booking " internationales qui décideront
si nous en valons la peine ou pas. C'est aux producteurs de différents
pays que revient la décision d'avoir un intérêt envers un groupe
ou non. Malheureusement, nous n'avons pas le contrôle là-dessus.
- Quels sont vos projets
d'avenir ?
René (Gérant) : À court terme,
c'est d'avoir des distributeurs exclusifs dans chaque pays supportant
la musique métal pour promotionner notre premier album. " The
promise ". À long terme, c'est de signer avec une compagnie métal
d'envergure pour la production des prochains albums. Quoique si
on se retrouve avec une dizaine de distributeurs exclusifs, nous
n'aurons peut-être plus besoin d'avoir une compagnie derrière
nous, nous allons pouvoir nous arranger nous-même sans avoir recours
à un intermédiaire.
Sonia : Vous
savez " Forgotten Tales " est une formation assez récente mais
avant cela, la majorité des musiciens qui constitue le groupe
avons été ensemble pendant près de 7 ans dans toutes sortes de
projets musicaux. Pour nous tous, je crois, cela serait vraiment
plaisant de pouvoir démontrer notre savoir aux gens hors du Canada.
C'est mon opinion.
Martin : Moi,
c'est tout simple. C'est de vivre convenablement de mon métier
qu'est la musique.
Patrick : Je
partage l'opinion de Martin sur ce sujet, et aussi celle de Sonia.
En fait, pouvoir se réaliser en tant que musicien et faire des
concerts, c'est l'aboutissement de notre carrière. Surtout, si
on peut en vivre.
Cedric : Bon.
Vous avez tout dit!
- Connaissez-vous des groupes
français ?
René (Gérant): J'ai eu la
chance de participer à la production de certains groupes français
lors de mes années au sein du comité de production " Hors d'Ordre
" mais pas dans un style de musique métal. On a fait la tournée
d'adieu de " Bérurier Noir " au Cégep de Limoilou, Québec. Wow,
cela me ramène loin en arrière en y repensant. Héhéhéhé! Par la
suite, il y a eu " Molodoï ", " Gogol 1er ", le " Cri de la mouche
", " Lofofora ". C'était plus les idées à Carl, le coordonnateur
en chef. Dernièrement, j'ai vu " Tagada Jones ", " Mass Hysteria
".
Sonia : Dans
le style Power metal, le seul groupe qui me vient à l'esprit,
c'est Heavenly. Désolée! Je n'en connais pas d'autre.
Martin : Il
y a aussi Adagio, le groupe néo-classique métal avec Stephan Forté.
- Pensez-vous qu'Internet
soit un bon moyen de promotion ?
Cedric : Sans aucun doute.
Sinon, on ne serait sûrement pas entrain de faire cette entrevue!
Hahahaha! Désolé, mauvaise plaisanterie... Oui, définitivement.
Comme René le disait si bien au début de l'entrevue, au Canada,
les journalistes ont tellement de préjugés envers les groupes
métals que la seule façon de pouvoir dire la vérité à notre sujet,
ou de montrer notre existence, c'est par Internet. Sur le Web,
il n'y a pas de censure et les gros médias qui ont généralement
le contrôle de l'information ne peuvent rien y changer là-dessus.
Par contre, cette liberté peut devenir aussi une arme à deux tranchants
comme vous savez avec la Porno, etc. Mais, je m'éloigne et cela
est un autre sujet…
Patrick : Je
crois que les gens ont de plus en plus de la facilité à avoir
accès à Internet, soit à la maison ou au travail. Même dans les
Cyber-cafés. C'est un média très populaire et il n'est pas négligeable
du tout. Pour nous, c'est notre premier outil de promotion. Juste
en pensant aux e-mails, c'est un contact direct avec nos fans
et ce, partout où ils se trouvent dans le monde. C'est assez génial.
- Et pour finir un petit
mot pour les lecteurs ?
Sonia : Merci pour cette entrevue.
Et nous espérons avoir la chance de faire un spectacle en France
un jour, et rencontrez les fans par la même occasion.
Martin : Continuez
d'encourager les groupes power métals d'ici et d'ailleurs. Et
" Faîtes partie de l'histoire! "
Patrick : Donnez-nous
la chance de vous montrer ce que nous savons faire, vous ne serez
pas déçus. Comme on dit, ça va être un méchant " party " !
Cedric : Bon.
Encore une fois, vous avez tout dit. Héhé! Qu'est-ce que je peux
ajouter… Merci pour votre support et préparez-vous à notre visite
car on arrive… À plus tard!
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