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INTERVIEW

- Je sais que le nom du groupe est né d'une plaisanterie et que le secret est bien gardé... peut-on en savoir un peu plus ?
Thierry : Et bien non, je suis désolé, mais comme tu l'as dit, c'est un secret, et puis cela nous a bien fait marrer au moment où c'est sorti, et maintenant en dehors de son contexte, cela n'aurait plus le même impact, alors on va garder ça pour nous ! !

- Pouvez-vous nous raconter l'histoire du groupe ?
Thierry : l'histoire de K.O.B. commence au début de l'année 1997, lors d'une décision prise par Les anciens membres de Wotan, dont je faisais parti, de remonter un groupe ensemble, dix ans après Le splitt de Wotan. A cette époque, nous n'étions que 3 dans l'opération, Bruno, le batteur, Boboss, Le bassiste et moi même à la guitare, Stéphane, chant, nous a rejoint début 1999 et Rudy, guitare, début 2000. Depuis nous avons eu l'occasion de monter sur les planches, notamment lors de concerts avec Killers et nous venons de sortir un album chez Brennus qui s'appelle" Mekanism Of Time ".

- Quand on écoute Mekanism of time, on sent tout de suite les influences des années 70 et 80 avec des groupes comme Black Sabbath ou Judas Priest. Je suppose que se sont vos principales influences ? Thierry : il est clair que nous ne pouvons renier nos influences et que manifestement, elles sont flagrantes à l'écoute de notre album. Mais il faut dire que nous avons grandi pendant cette époque et que les heures passées à écouter les pionniers du Heavy Métal nous ont marqué, c'est incontestable ! !

- Y-a-t-il des groupes de la nouvelle génération qui vous inspirent ?
Thierry : Nous écoutons les uns et les autres des groupes de la nouvelle génération, mais je ne pense pas que nous en tirions réellement une influence. Il nous est même arriver de tenter des expériences de compositions dans ce sens, mais cela n'a vraiment pas été concluant. En fait, c'est essentiellement dû à notre son, que ce soit en live ou en studio, nous jouons très nature, les guitares dans l'ampli à lampes, très peu d'effets, pour nous, s'il doit y avoir performance, elle doit être réelle. C'est un peu ce qui me gêne dans les nouveaux groupes, j'ai bien souvent le sentiment qu'ils seraient perdus sans leurs racks d'effets ! ! Certains vont dire que c'est une réaction de vieux con, mais tant pis, je persiste et je signe, quand on prétend jouer d'un instrument, on ne fait pas semblant, on se fait mal au doigts ou on ferme sa g….. ! !

- Stéphane, ton chant est proche de celui de Bruce Dickinson. Une belle référence, non ?
C'est ton idole ?

Stéphane : Une idole ... je ne sais pas !! Mais Bruce est certainement un des chanteurs, comme Rob Halford , qui m'a le plus influencé.

- La première fois que je vous ai vu en live (à Villethierry avec Killers) j'ai été surpris par le manque de communication avec le public et quand il avait lieu, Stéphane s'adressait en anglais, pourquoi ? Stéphane : Défaut de jeunesse !!! Si je puis dire. En fait il me paraissait normal de parler au public qui nous écoute dans la même langue que nos textes. Je supposais que, étant français , cela donnerai plus de crédibilité à notre formation. Erreur très vite corrigée: Lors du concert du Dunois nous avons (avec beaucoup de plaisir) communiquer en français avec notre public.

Thierry : Et puis n'oublies pas, que quand tu nous as vu, nous avions aussi un " timing " à respecter, Killers passait après nous, tout comme au Dunois, et il était hors de question pour nous de générer le moindre retard pour eux, c'est une question de respect ! ! Bon, je reconnais tout de même que nous ne sommes pas de grands bavards ! ! (Rires).

- J'ai vu que vous avez décroché quelques dates françaises avec UDO. Je suppose que vous êtes heureux ? Comment avez-vous gagné ce plan ?
Thierry : très heureux, c'est le mot, quel pied de passé devant un vieux routier comme UDO. D'après les informations que nous avons, c'est un arrangement entre Alain Ricard, notre distributeur, et Olivier Garnier de NTS, que je salue au passage. Je ne peux t'en dire plus, car je n'en sais pas plus ! ! ! En tous cas, nous sommes super contents et nous allons donner le maximum, c'est sur ! !

- En live vous reprenez du Judas Priest dans un medley du plus bel effet. Avez-vous d'autres reprises en réserve, car avec la voix de Stéphane je verrai bien une reprise de Maiden ?
Stéphane : Moi je veux bien... Il ne reste qu'a convaincre mes petits camarades de jeux.!!!!

- De quelle manière composez-vous vos chansons ?
Thierry : Essentiellement à partir d'un riff de guitare, Stéphane cherche ensuite la mélodie qui convient le mieux, le texte existe parfois avant, et d'autre fois, il vient après, nous n'avons pas de règles strictes dans le domaine de la composition. Les arrangements viennent ensuite, et dans l'ensemble tout le groupe y participe, avec il faut le noter, un engagement à part entière de Bruno, notre batteur. Nous jetons également beaucoup de morceaux, si un de nous cinq fait la grimace en jouant un titre, bien souvent nous laissons tomber ce morceau ! ! Il faut que tout le monde soit content d'interpréter un titre.

- De quoi parlent les textes de Mekanism of time ?
Stéphane : Nos textes parlent vraiment de tout. Sans réel fil conducteur, en tout cas pour ce premier album. La notion du temps qui passe, du temps passé et du futur quelquefois incertain est bien sûr présente(d'où le titre du CD). Les sujets sont souvent tirés de l'actualité ou de faits de société ou encore d'adaptation libre de romans ou de films qui m'ont marqués.

- Que représente exactement la pochette de l'album ?
Thierry : Des engrenages, des petits compteurs numériques, et si tu déplies la pochette, tu verras derrière un paire d'yeux qui regardent passer le temps ! ! ! ! En fait la pochette est directement liée au titre de l'album. Même le logo représente des lettres rouillées par le temps.

- Que pensez-vous de la scène métal française ?
Thierry : Beaucoup de choses ont changé depuis les années 80, il y a plus de mouvements, plus d'associations, de fanzines, de labels etc… Il est beaucoup plus facile de se faire connaître à l'heure actuelle, par contre le problème des moyens est toujours bien vivant. Que ce soit il y a 20 ans ou maintenant, les groupes doivent s'auto-produirent, peu de labels financent les séances de studio et la promo coûte très cher également, ce n'est vraiment pas simple pour les groupes. En revanche, on note une prolifération des groupes " métal " français, et c'est plutôt satisfaisant, comme partout il faut faire le tri, mais sur le lot, pas mal de groupes intéressants voient le jour, j'espère juste, que vu les difficultés à exercer notre passion dans notre beau pays, les groupes seront solidaires et non en compétition comme c'est trop souvent le cas ! ! !

- Quel est votre plus beau souvenir live ?
Thierry : Je pense que notre meilleur souvenir est le concert que nous avons donné le 23 Fevrier 2002 au Club Dunois avec Killers, l'ambiance était plutôt " chaude " et sympa, et je m'avance peut-être un peu, mais je crois que notre prestation a convaincu une bonne partie du public présent ce soir là, enfin à eux de le dire ! ! !

- Le plus mauvais ?
Thierry : Nous n'avons pas de mauvais souvenir live depuis la création de K.O.B., ni de mauvais souvenir en général, sauf peut-être les 2 années que nous avons passé sans chanteur, au début de la formation de 97 à 99. L'attente a été longue et quand Stéphane est arrivé, nous étions un peu désespérés, il faut le dire, quelle chance incroyable, quand je pense au premier jour où Stéphane est venu dans notre salle de répétition, nous nous somme regardés tous les trois, Bruno, Boboss et moi (Rudy est arrivé l'année suivante), avec des yeux grands ouverts ! ! ! Mais je m'égare, la question concerne les mauvais souvenirs, et celui là est sans doute le meilleur ! ! !

- Avez-vous déjà du matériel pour le prochain album ?
Thierry : Oui, nous sommes en pleine période de création en ce moment, nous avons interprété 2 titres au Dunois, pour voir un peu l'impact sur le public de ces nouvelles compositions et je peux te dire que le prochain album aura une direction musicale encore plus heavy que le premier ! !

- Quels sont les projets pour l'avenir de K.O.B. ?
Thierry : Comme je l'ai cité plus haut, un deuxième album, et évidemment, notre but est aussi de jouer le plus possible sur scène. Nous espérons que les dates avec UDO nous permettrons de décrocher d'autres plans de concerts!!!

- Pensez-vous qu'internet soit un bon moyen de promotion ?
Thierry : AHAHAHAHAHAHAHA ! ! ! ! ! ! Moi qui ai connu la période où l'on collait des affiches merdiques qui se déchiraient à la moindre erreur de manipulation, je peux te dire qu'Internet est un moyen incroyable pour se faire de la pub, sans conteste ! ! Bien dommage que ça n'arrive que maintenant ! ! !

- Et pour finir un mot pour mes lecteurs...
Thierry : Et bien, déjà merci à toi de consacrer un peu de ton temps pour K.O.B. et beaucoup de ton temps à la scène " métal " française, et je remercie les lecteurs, qui je suis sûr, vont se jeter sur notre album (Rires), et je leur donne rendez-vous avec UDO le 13/05 à Paris, le 14/05 à Strasbourg et le 15/05 à Lille ! ! !

 

Interview du groupe français K.O.B., réalisée en avril 2002 par Taranis.