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INTERVIEW |
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Par un bel après-midi de mai, une poignée de finlandais ont
envahit les salons d'un petit hôtel Parisien, du côté de Bastille.
Les nouveaux venus de Thunderstone, représentés par Nino Laurenne
le guitariste et de Pasi Rantanen le chanteur, sont tout sourire
et ravi de répondre a nos questions…
Est-ce la première fois que vous venez
à Paris ?
NL : Oui…
PR : Pour moi aussi, nous sommes dans un très bel hôtel,
dans une ville magnifique, mais on n'a malheureusement pas le
temps de visiter.
NL : Je veux voir la tour ! une autre fois peut-être
…
Vous êtes un nouveau groupe, pouvez
vous vous présenter ?
PR : Nous sommes donc Thunderstone, composé de Titus Hjelm
Bass & Backing Vocals, Kari Tornack Keyboards, Pasi Rantanen Vocals,
Nino Laurenne Guitar & Backing Vocals, Mirka"Leka"Rantanen Drums
NL : Ça a débuté début 2000. J'écrivais des morceaux
comme ça, des amis venaient jouer avec moi de temps en temps,
pour se marrer… on a rapidement trouvé ça très bien, alors du
stade de projet, on est devenu un vrai groupe. On a fait une démo…
PR : C'est un conte de fée ! Ça a été très vite
: Après avoir envoyé la démo chez Nuclear blast, ils nous ont
dit qu'ils donneraient leur réponse sous deux semaines…trois jours
après, on avait un coup de fil d'eux qui nous demandait si on
était prés à rentrer en studio. On a été très surpris et super
content.
Comment êtes-vous devenus musiciens
?
NL : Quand j'avais douze ans, mon père m'a offert une batterie.
En fait, juste deux gros toms et une cymbale ! Ça m'a gavé au
bout de deux jours, et je me suis acheté une guitare. Ensuite
j'ai bossé, enchaîné les petits groupes et voilà.
As-tu pris des cours ?
NL : Bonne question ! En fait, je n'ai pris qu'un seul
cours, à 16 ans, avec Timo Tolkki, un vieil ami…très instructif
!
Et toi ?
PR : J'ai commencé à douze ans aussi avec une guitare.
Ça fait trois ans que je joue avec Jari Kainulainen, le
bassiste de Stratovarius, dans Heat. On a fait une démo, mais
on l'a jamais envoyée nulle part. On a fait quelques concerts
en Finlande, mais rien de sérieux. Et un soir, alors que je chantais
dans un club, des types sont venus me voir et m'ont dit : " c'est
pas mal ce que tu fais, viens dans notre groupe, ça peut être
sympa ". Depuis je me suis mis sérieusement à travailler ma voix.
NL : Demandes-lui pour la première démo…
PR : Oui ! ! !
NL : Il y a cette chanson, " Spread my wings ", sur la
première démo, c'est moi qui chantais, un truc horrible. Quand
t'as entendu ça, t'es devenu vert ! c'est quand même mieux quand
c'est toi qui chante.
Mais sur scène tu chantes aussi …
NL : Bien sûr, et notre bassiste aussi, pour les chœurs.
Mais moins fort…
Vous êtes donc très ami avec Stratovarius.
Vous ont-ils aidés pour la réalisation de l'album ?
NL : Non, c'est nous qui l'avons fait par nous-même. Ils
nous ont peut-être appuyé chez Nuclear Blast je sais pas. Pour
ma part, je joue avec Antidote depuis dix ans, les autres ont
eu aussi des groupes avant, nous ne sommes pas des débutants.
PR : Timo Kotipelto m'a donné quelques cours de chant,
en m'expliquant comment respirer,
tout ça…
Quels sont vos influences ?
NL : Alors la… tu sais je n'écoute pas tant de musique
que ça. Quand je passe huit heures par jour en studio,
je rentre chez moi j'ai surtout envie de me reposer. Mais j'aime
beaucoup Pantera, ça doit se ressentir sur l'album… Les autres
sont plus branchés 70's, Deep Purple, Rainbow, Whitesnake, … pour
ma part le dernier cd que j'ai acheté c'est Holy Diver de Dio,
il y a trois ans.
PR : je sais que tu penses que notre musique ressemble
à d'autres groupes, mais nous n'écoutons pas trop ce style-là.
Qui compose ?
NL : C'est moi. Tous les morceaux étaient déjà prêts quand
nous sommes entrés en studio. J'avais fait chez moi une démo,
heu …" artisanale ", avec mon PC, et on a répété dessus. Ensuite
tout le monde a rajouté sa touche personnelle, on a réarrangé
certains passages, chacun a fait ses solos…et t'as pas mal retravaillé
les voix aussi ! ! A l'avenir, si les autres m'apportent de bons
trucs, pourquoi pas…je ne suis pas un dictateur ! nous sommes
un vrai groupe, et je veux que nous progressions dans ce sens.
Il y a quelques passages progressifs
….
NL : Ça me vient comme ça…je m'assois et je joue.
J'ai la mélodie des paroles, et je construis le reste du morceau
autour. J'ai parfois des riffs qui me viennent, ce sont des restes
d'Antidote, qui est un groupe très prog.
Combien de temps cela t'a pris pour
composer ?
NL : Deux ans… et c'est un luxe ! je crois que ce sera
plus court pour le deuxième. Bon, je te laisse, je dois aller
composer ! (rires)
Y a-t-il des invités sur l'album ?
NL : Oui, sur " Like father, like Son ", Timo Tolkki joue
un solo. Ça s'entends, c'est plus rapide que les miens
!
Quels sont les principaux thèmes de
l'album ?
NL : Un peu de tout, sauf les dragons, les chevaliers,
les armures… (rires)
PR : La vie de tous les jours en général, des trucs qui
nous arrivent. On garde les yeux ouverts sur le monde, et on observe.
NL : On a ce titre, qui parle d'informatique, " virus
", qui est très actuel.
Ou avez-vous enregistré ?
NL : La majeure partie chez moi, au Sonic Pump Studio.
Puis on est allé mixer au Finnvox, célèbre studio avec des gens
célèbres ! je l'ai produit, et Miko Karmilla m'a aidé pour le
mixage.
Êtes-vous satisfait du résultat
?
PR : Tout à fait. C'est exactement ce à quoi nous nous
attendions. Il y a de tout : du trash, des ballades, du mid tempo…
je pense que ça peut plaire à pas mal de monde.
A quoi ressemblera le clip de " Virus
" ?
NL : J'ai eu un coup de fil hier soir du réalisateur, qui
m'a dit qu'on pouvait commencer à tourner la semaine prochaine.
Je suis pas sûr que ça passera sur MTV… un peu trop hard pour
eux, non ? Ce sera des scènes live, avec des flashes d'images
étranges…
PR : Ah ça, pour être étrange…
NL : On a trouvé un truc terrible dans un musée d'histoire
naturelle : un embryon de cochon, conservé dans le formol, avec
un seul œil…un très bel oeil….L'EMBRYON DE COCHON A L'ŒIL UNIQUE
VOUS REGARDE ! (rires, il ne tient plus sur sa chaise….)
Prévoyez-vous de tourner bientôt ?
NL : On a pleins de projets de tournée en Europe. En France
aussi, en septembre je crois, on fera trois-quatre dates. On a
une excellente agence, on se fait pas de soucis. C'est la même
que Stratovarius, alors…peut-être que l'on tournera avec " quelqu'un
" bientôt !
Que pensez-vous de la scène métal d'aujourd'hui
?
NL : Tu sais on écoute très peu la musique d'aujourd'hui…je
ne sais pas trop qui est à la mode. Il y a quelques années, je
suivais tout ça de très prés…mais avec l'âge… (rires)
Pourquoi la Finlande est elle si prolifique
en groupes de métal ?
NL : Alors la… tu sais je crois qu'il y a aussi de très
bons groupes en France, mais que le circuit de distribution est
moins bien développé chez vous. Nous avons Spinefarm qui fait
un boulot énorme en aidant les jeunes groupes.
PR : Mais qui n'ont pas voulu nous signer…
NL : On sen fout on est chez Nuclear Blast ! (rires) mais
NTS en France fait du bon travail aussi.
Que pensez-vous d'Internet et des Mp3
?
NL : C'est génial pour des groupes inconnus, comme nous
il y a quelques mois. On a mis un titre sur Mp3.com, " Me, my
enemy ", et il a été téléchargé très vite en grande quantité !
on a reçu des mails et des coups de fils de nombreux labels. Mais
je comprends Lars Ulrich, ils sont importants et risque de perdre
de l'argent… c'est le mauvais coté du système.
Avez-vous un site ?
NL : Oui, www.thunderstone.org.
C'est un ami qui sen occupe, et il sera souvent remis à jour.
C'est la meilleure source d'information possible pour les fans.
Qu'attendez-vous de l'avenir pour Thunderstone
?
NL : Heu….(Longue réflexion)…des femmes et une Ferrari
!
PR : Que notre album marche et qu'on fasse pleins de
concerts.
NL : Oui, c'est le meilleur moment, quand tu es sur scène
et que tu vois des gens qui connaissent les paroles par cœur…
Un petit mot pour les fans français
?
PR : Let your demons free ! et venez nous voir en concert….
NL : Oui, à bientôt en tournée, et je veux revenir
ici pour visiter la tour Eiffel…

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