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INTERVIEW |
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- Absurd, drôle de nom pour
un groupe, non ? Pourquoi ce choix ?
Tu trouves que c'est absurde ? Lorsque je suis arrivé dans
le groupe mes collègues avaient déjà trouvé
le nom…Je trouve que c’est la meilleure chose qu’ils
aient faite avant moi ! Sinon, c’est vrai que le mot «
ABSURD » sonne bien et qu’il ne se passe pas un jour
sans que tu l’entendes dans les médias, même
si on parle pas de nous réellement, c’est bien d’entendre
son nom de groupe.
- Pouvez-vous vous présenter
?
On a une formation dite basique de Hard Rock : batterie (James
Gino), basse ( Zuzu Flatazor), deux guitares ( Coco Angus et Père
David) et moi au chant. Pour ce qui est des mensurations précises
des membres (ah ! ah !) du groupe ; je dévoilerai tout
en privé, j’enverrai même des photos si on
me le demande !
- Racontez-nous votre histoire...
Il était une fois un groupe de quatre jeunes et gentils
musiciens perdus dans la campagne bressane. Ils étaient
tristes parce qu’ils faisaient des reprises de MAIDEN et
commençaient des compos instrumentales mais n’avaient
pas trouvé de gentil chanteur. Un jour un dénommé
Chatte-Chatte frappa à la porte du local de répèt
et vint avec des textes et des idées scéniques plein
les mains et la tête. Il fut accueilli les bras ouverts.
Ils firent la fête et du Rock’n’Roll et de ce
joli conte naquit ABSURD ; c’était en l’an
de grâce 1994/1995.
- Vous sortez votre 2ème
album "Dernières sommations". A l'écoute
des textes on se rend compte que vous êtes des poètes
du second degré, pourquoi ce style ?
Une chose d’importance est à souligner dans ABSURD
: dès que je suis arrivé début 1995 mes potes
m’ont laissé carte blanche pour les textes et l’atmosphère
générale à développer. J’écris
beaucoup au second degré ; derrière l’humour
se cache des choses sérieuses, je pense que c’est
une bonne façon de faire passer certains trucs. Je voulais
désacraliser un peu le Métal chanté en français
c’est pour ça que tu retrouves ce vernis comique.
- Sur le livret vous précisez
que toutes ressemblances avec des extraits musicaux existant ou
ayant existé sont volontaires et revendiqués. Vous
parlez de Blackmore pour "La main verte", il me semble
avoir reconnu un vieux titre de notre Johnny national avec le
titre "Tout seul dans mon slip". Est-ce qu'il y en a
encore d'autres ?
J’adore les clins d’oeil et pas seulement ceux que
peuvent te faire les filles ! Certains cinéastes sont friands
de ce genre de démarche. Tu prends « Les Incorruptibles
» de Brian de Palma, et la scène du landau dans les
escaliers qui est plan pour plan la reformulation de la scène
mythique du «Cuirassier Potemkine»d’ Eisentein
en 1925 ! Pour créer il ne faut pas toujours faire table
rase du passé. Il faut s’en servir. Sur « La
main verte » la rythmique m’a tout de suite fait penser
un peu à «Highway Star» de PURPLE ; étant
un fan absolu de Blackmore j’ai demandé à
notre soliste Coco Angus s’il ne pouvait pas me faire quelques
mesures de ce solo légendaire ; comme ça pour le
clin d’œil. Pour « Tout seul dans mon slip »
c’est clair que Johnny- jaunit est présent mais je
sais pas si c’est un hommage (rires !!!) C’était
vraiment pour le côté pathétique du morceau
où on a à première vue un gros dur qui se
retrouve comme un con, tout seul dans son slip. Mais au détour
de certains morceaux on peut reconnaître aussi «Hall
of the Mountain king» d’E. Krieg sur «Y’a
quelqu’un à l’intérieur », un
p’tit peu de Bach sur « De la magie sur les tapis
», le blues «Stand by me» sur «La pompe
à Whisky»… Pour trouver il y a juste à
tendre l’oreille et à bien rentrer dans le disque.
- Quels sont vos groupes préférés
?
Le groupe qui fait l’unanimité chez nous c’est
MAIDEN. Le batteur est fan de Black, d’Helloween, le bassiste
écoute du Black et maintenant un peu de Néo, pour
Coco Angus ça va du Bach à AC/DC en passant par
le celtique, Père David c’est plûtot Queen
et moi je suis un fan de Purple, Rainbow, Uriah Heep, Ange…
- Quelle est votre méthode
pour composer une chanson ?
Il n’y a pas vraiment de méthode. Soit j’amène
un texte et les musiciens brodent autour, sachant que j’aime
jouer sur la musicalité des mots, c’est ma méthode
d’écriture. Même sans musique si tu lis un
texte à haute voix il y a déjà un rythme,
une mélodie. Mais il arrive aussi qu’on compose ensemble,
je trouve des lignes de chant (et après les arrangements
choeurs), je chante en yaourt et j’écris ensuite
le texte. Tu vois il y a plusieurs méthodes, c’est
au feeling, c’est ça le Rock’n’Roll…
- De quoi parlent vos chansons
?
Humm… difficile de résumer comme ça…
C’est en fait une certaine vision de la vie. Tu n’abordes
pas toujours les problèmes quotidiens de la même
façon ; ça dépend de ton état d’esprit
lorsque ça arrive. C’est pour ça que certaines
choses tragiques vont être prises à la rigolade et
d’autres choses plus légères finalement vont
être tristes à la réflexion. C’est la
vie, avec cette ambivalence tragique – comique. Toutes nos
chansons sont basées sur ce dilemme.
- Quel est votre meilleur souvenir
live ?
Je dirais que chaque concert apporte son lot de satisfactions
même si tu n’es pas dans un bon jour ou tu as des
problèmes de matos. Je retiendrai quand même la Convention
ANGE où on avait été invité à
jouer en tête d’affiche le samedi soir, et pour l’occasion
on avait repris un titre du groupe culte. Et sur scène
le chanteur de ANGE Christian DECAMPS est venu l’interpréter
avec moi. Frissons garantis ! Ah… il y’a aussi le
17 mars dernier la première partie de PORCUPINE TREE à
Lyon qui restera un grand moment.
- Le plus mauvais ?
Il y a toujours des merdes mais jamais de trucs énormes
(je croise les doigts). Lorsque on joue dans des bars - pub on
aime bien amener notre matos light et un coup (dans un endroit
on avait pas trop envie d’aller !!!) dès le début
du deuxième morceau : BANG !!! Plus que la batterie ! Le
son et donc les lights avaient sauté, surtension !!! Ça
a bien mis un quart d’heure pour tout remettre en place,
difficile de relancer la machine après un incident comme
ça.
- Quels sont vos projets pour
l'avenir ?
Plein de concerts un peu partout ça serait bien. Sinon
continuer à écrire des chansons dans la même
veine que « Dernières Sommations » car je crois
maintenant que c’est cette voie qui est la meilleure pour
nous. Et bien sûr après suite logique, un nouvel
album !
- Que pensez-vous d'internet ?
Je suis obligé d’en penser du bien puisque les personnes
qui lisent en ce moment cette interview sont sur le net ! Pour
les groupes encore Underground c'est une ouverture considérable
sur le monde ; ça fait toujours plaisir de recevoir des
mails de partout, de recevoir des bons de commande pour les C.D
de l’autre bout du monde. D’ailleurs les premiers
10 dollars qu’on a reçus pour le quatre titres on
ne les a jamais encaissé, le billet est encadré
dans la salle de répet . J’en profite pour donner
mon mail : eric.martelat@club-internet.fr
ainsi que l’adresse du site d’ABSURD www.absurd.fr.st
.
- Pouvez-vous nous donner votre
avis sur les fichiers mp3 et les copies de cd ?
Pour les gros groupes signés sur des Majors je m’en
fous de savoir si on copie leur album ou on télécharge
leur zique sur MP 3 .Je ne pense pas que ça les fasse boiter
,vu le pognon dégagé par ces multinationales du
disque . Pour les petits groupes comme nous par exemple, la copie
de CD est la mort du groupe à petit feu car on se doit
quand même d’avoir un minimum de ventes pour assurer
la stabilité financière du projet .Dans la majeur
partie des cas, les groupes français de Hard Rock auto
produisent leurs albums donc il faut bien trouver l’argent
quelque part.
- Et pour finir un mot pour mes
lecteurs...
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout ( je suis un peu
bavard …) , continuez à soutenir la scène
Metal et la scène Metal française en particulier
tout style confondu … Il faut aiguiser sa curiosité
en allant au concert même si on ne connaît pas trop
le groupe qui se produit, prêter une oreille aux nouveaux
CDs qui sortent et rester intègre .Entez dans le monde
d ‘ABSURD , vous verrez il y fait bon vivre dans la chaleur
des guitares .Long Live Rock’n’Roll !
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