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INTERVIEW

The Old Dead Tree est un nom assez original. Pourquoi l’avoir choisi comme nom de groupe ?
C’est Manuel qui a trouvé ce nom et il nous a tout de suite plu. Nous voulions effectivement un nom qui, dès sa prononciation, donne une image précise en tête, une image que chacun peut ensuite interpréter à sa façon. Nous voulions également un nom dont l’esprit corresponde avec notre musique et The Old Dead Tree est le nom qui convenait parfaitement.

Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore. Pouvez-vous présenter les différents membres du groupe ?
Et bien je vais commencer par notre chanteur guitariste, Manuel, qui avant de jouer dans The Old Dead Tree officiait dans un groupe de punk metal dans lequel j’ai joué également, c’est d’ailleurs comme cela que nous nous sommes rencontrés. Ensuite, il y a Vincent, notre bassiste qui jouait dans un groupe de Heavy Metal nommé Polaris. Nous avons beaucoup de chance de l’avoir car nous tenons là un bassiste qui honore son instrument et qui ne se contente pas de suivre les rythmiques de guitares. C’est un atout majeur et nous adorons ses lignes de basse. Puis vient Franck, ancien batteur du groupe de thrash Kobal, qui n’existe plus aujourd’hui. Depuis le décès de Frédéric, premier batteur du groupe, le 2 Août 1999, Franck a repris la place derrière les fûts et sa puissance de jeu a, en quelque sorte, fusionnée avec les lignes très techniques qu’avaient écrit Frédéric. Et puis nous arrivons à moi-même, Nicolas, guitariste. J’ai commencé la musique en jouant dans un groupe de Pop Rock pendant près de 3 ans pour en suite intégrer la formation de punk metal en même temps que Manuel. Nous nous sommes tout de suite trouvé des affinités et avons décidé de monter The Old Dead Tree.

Contrairement à 3 autres groupes Epsilon qui sont chez « Thundering records », vous avez pris « season of mist » comme label. Pourquoi ce choix ?
Nous voulions pour notre album une distribution internationale et parmi les propositions qui nous ont été faites, Season of Mist nous donnait les meilleures conditions. De plus le contact humain a dès le départ été très bon. Nous préférions travailler avec un label à dimension humaine et chez qui nous étions sûrs que l‘aspect promotionnel serait correctement effectué. Pour résumer, je dirai que nous préférions être mis en avant sur un label comme Season of Mist plutôt que de nous retrouver dans un fond de tiroir, perdus dans la masse chez un très gros label.

Votre album contient beaucoup de sonorités et d’ambiances différentes, qui peuvent être aussi bien musclées qu’atmosphériques, lentes que rapides. Du fait de sa diversité, j’ai du mal à le classer. Donc dans quelle catégorie le placeriez vous ?
Je vais peut-être te surprendre en te disant que nous aussi n’arrivons pas nous-mêmes à nous cataloguer du fait de la grande variété de nos influences. Nous faisons du Metal que l’on pourrait qualifier de Dark ou encore de mélodique, mais ces deux définitions ne me satisfont pas complètement.

Si la musique est très diversifiée, les thèmes des chansons sont résolument gothiques. Des textes comme celui de « It’s the same for everyone » semble même s’adresser à une personne en particulier. En fait, c’est tout notre album qui s’adresse à quelqu’un en particulier. Nous avons voulu dédier entièrement The Nameless Disease à notre premier batteur et ami très proche, Frédéric, disparu tragiquement le 2 Août 1999. Sa perte nous a complètement bouleversé et une partie des titres se trouvant sur l’album avaient été écrits avec lui.

Point de vue vocaux, on assiste à une alternance de voix claire et de voix death. Est-ce la même personne qui s’occupe de ces 2 types de chant ?
C’est effectivement Manuel qui est à l’œuvre pour les deux types de vocaux ainsi que pour d’autres comme les voix de têtes, les chants black ou encore les voix éraillées. Lors de l’enregistrement de notre album, nous avons enregistré jusqu’à 8 pistes de voix pour un même passage car nous voulons aller toujours plus loin dans leurs exploitations. Dans cet esprit, Manuel ne cesse de vouloir élargir son registre afin d’offrir un maximum de possibilités à notre musique.

Quelle est votre façon de composer ?
Généralement l’un d’entre nous apporte en répétition un riff ou un squelette de morceau sur lequel nous nous mettons tous au travail ensembles. Nous le sculptons petit à petit pour lui faire prendre forme et obtenir ce que nous voulons, même si cela doit prendre du temps. Chacun apporte sa pierre à l’édifice et nous considérons un titre achevé uniquement lorsqu’il fait l’unanimité au sein du groupe.

Quels sont les groupes qui vous ont le plus influencés ?
Nous avons tous au sein du groupe un parcours musical différent et nos influences sont donc à la fois nombreuses et assez variées. Nous écoutons vraiment beaucoup de styles différents, ça va du metal brutal à la pop en passant par le rock, le trip hop, la dub ou la musique classique. Personnellement j’adore Pink Floyd et la série d’albums qu’ils ont sortis depuis leur débuts jusqu’au sublime The Wall. Il y a peu, une amie m’a fait découvrir Amon Amarth et notamment leur album Versus the World et j’ai vraiment adoré, il passe en boucle sur ma chaine.

Je crois savoir que vous aller faire une tournée avec un groupe de doom métal renommé. Pouvez vous nous en dire plus ?
Nous allons effectivement jouer en première partie de Katatonia sur deux dates. La première est en Belgique, à Gand le 10 Mai et la seconde en Hollande, à Utrecht le 11 Mai. Nous attendons ces deux dates avec impatience car c’est une très bonne opportunité pour nous, notamment pour le concert aux Pays-Bas car ce sera notre premier sur ces terres.

De même, un festival Epsilon va avoir lieu le 26 avril, au Dunois. Comment ce dernier va t’il
se dérouler ?

Cela devrait très bien se passer, nous attendons un Dunois complet. C’est Anthemon qui ouvrira la soirée, suivi de The Silent Agony. Ces deux groupes ont une actualité chargée en ce moment du fait de la sortie en février dernier de leurs albums chez Thundering Records. Viendra ensuite Dying Tears dont le premier album est sorti il y a plus d’un an chez le même label et dont l’enregistrement du deuxième opus a commencé il y a peu de temps. Puis nous clôturerons la soirée par un set d’un peu plus d’une heure et tout ce que je peux te dire, c’est que nous sommes vraiment impatients d’en découdre.

Votre tournée comporte t’elle ensuite d’autres concerts que ceux cité plus haut ?
Nous jouons le dimanche 1er Juin 2003 au Rotonde Festival à Hirson avec Saxon, Paradise Lost, To Die For, Shaman et beaucoup d’autres groupes. Les organisateurs attendent entre 7000 et 11000 spectateurs. Nous avons vu différents clichés du site sur internet et l’endroit est excellent. Une date est également prévue à Bruxelles en décembre prochain et d’autres concerts devraient avoir lieu avant la fin de l’année, notamment en Belgique et en hollande mais nous ne pouvons encore rien dire pour l’instant.

Quels sont vos meilleurs et vos pires souvenirs live ?
Nous avons la chance de pouvoir dire que nous n’avons pas véritablement connu de concerts pour lesquels les conditions étaient exécrables. Le meilleur souvenir remonte au 30 novembre 2001 au Club Dunois à Paris. Le public avait largement répondu « présent » et portait littéralement le groupe tout au long du set que nous avons joué. Les conditions étaient excellentes, avec notamment un son énorme et chacun de nous s’est réellement trouvé très satisfait de sa performance.

Que pensez vous de la scène métal actuelle ?
Elle est en pleine expansion, après la grisaille de la fin des années 90, c’est de nouveau le soleil et nous voyons apparaître beaucoup de nouveaux groupes talentueux. C’est une excellente chose car la scène a par la même occasion retrouvée un second souffle, sans pour autant oubliée les groupes qui tournent déjà depuis de nombreuses années et qui ont tant apportés au metal. Tout cela est très bon.

Et plus particulièrement de la scène française ?
La scène française est également prise dans cette vague de montée en puissance est les différentes formations hexagonales ne se sont jamais aussi bien portées. De plus, nous remarquons que cette scène se professionnalise de plus en plus et que les groupes se tournent de plus en plus vers l’international, comme par exemple No Return, Penumbra ou encore Anorexia Nervosa.

Avez vous un site internet ?
Oui, son adresse est www.theolddeadtree.com. Après sa mise en ligne, Nous avons été agréablement surpris par les messages d’encouragement que les gens laissaient sur notre livre d’or et aujourd’hui, avec la sortie de notre album et les différentes dates que nous faisons, le nombre de connections sur notre site est d’environ une centaine par jour ce qui nous satisfait énormément.

Et pour finir, un dernier mot à mes lecteurs...
Et bien un grand merci aux fils du metal pour cette interview et pour l’intérêt que tu portes à notre musique. Je tiens également à remercier tous ceux qui nous soutiennent et qui soutiennent la scène française. Merci beaucoup.

 

Interview par mail du groupe The Old Dead Tree, réalisée par Yakumo en Avril 2003.