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INTERVIEW

Pourquoi avoir choisi Antheus comme nom de groupe ?
Au tout début, lorsqu’on a formé le groupe il y a cinq ans, on a pas mal cherché un nom qui plairait avant tout à tous les membres. Il fallait qu’il soit simple, pas imprononçable, facilement mémorisable. C’est Nico, le batteur, qui pendant un repas nous a lancé : « j’ai pensé à Antheus comme nom, alors ?! ». Cela nous a tous plu, ça sonne un peu antique voire étrange ce qui nous caractérise bien sans être péjoratif. On a donc choisit ANTHEUS.

Quelle est sa signification ?
Dans la mythologie grecque, Antheus est une des divinités lié à la floraison du printemps, au renouveau en quelque sorte. C’est un des nombreux surnoms attribués à Dionysos également.

Pouvez-vous vous présenter et nous raconter votre histoire ?
Là les choses se compliquent un peu. Au tout début de l’histoire il y avait Loïc et moi. On faisait des reprises de Megadeth car tous les deux très fans et d’autres morceaux de heavy. Je me souviens encore d’un quatre titres enregistré avec basse et batterie midi et avec déjà l’aide de Franck pour les voix. Bref, c’était le début de la maxi débrouille avec deux maniaques du rendu. Ensuite on en a eu ras le bol de jouer sur nos samples et on s’est mis à chercher des musiciens. On a rencontré Nico, très prog à l’époque ; pour l’anecdote on se souviendra toujours de la première répète à trois avec Nico où il se pointe sans baguette (rire)!!! Puis, j’ai recontacté Franck avec qui je jouais bien avant Antheus et enfin on s’est attelé à trouver un bassiste : Laurent. Ça semble assez simple comme ça mais pour réunir tout le monde il a bien fallu un an de galère.

Loïc vous a quitté, recherchez-vous un remplaçant ?
Les remplaçants : c’est bien là toute l’histoire du groupe. Trouver des musiciens sérieux c’est impossible, du moins à Bordeaux ou plutôt dans le Métal. En effet, nous avons perdu énormément de temps à chercher un remplaçant à Loïc. On a tout essayé ; des gratteux sans matos, sans voiture, sans argent, sans cerveau, sans éducation... Dans le style boulet on a tenté aussi de prendre un clavier plutôt qu’une seconde guitare et là : c’est le drame …impossible de trouver quelqu’un de sérieux, qui travaille les morceaux, qui vient aux répètes, qui n’a pas la grosse tête avant de savoir jouer. Bref, que des losers de première sur qui on ne peut pas compter et qui vous empêchent d’avancer et de faire du travail un peu concret. Pour finir, sachez tous que je commence à croire à une malédiction ou un envoûtement car c’est désormais Laurent et sa basse qui nous lâchent suite à une mutation pro. Donc si quelqu’un est intéressé pour jouer de la basse dans Antheus qu’il me fasse signe très rapidement. Attention toutefois il faut être motivé et bosseur.

Je n'arrive pas vraiment à classer votre musique, pour moi c'est du heavy métal avec une légère touche de prog. Vos compos sont complexes, structurées et technique mais pourtant c'est pas du prog pur. Alors comment définiriez-vous votre musique ? Du heavy prog ?
Oui, je pense que notre musique peut bien s’appeler comme ça. Effectivement c’est plus Heavy que prog même si des fois ça tourne un peu progressif. Ça dépend de l’ambiance qu’on veut donner à certains passages, une couleur aussi parfois. Dans l’ensemble, on est plus heavy que prog surtout moi qui aime les riffs puissants et groovy à la Pantera. Ceci dit je suis un fan de Malmsteen, j’adore Symphony X et Stratovarius pour ne citer que ceux la. Toutes ces influences et goûts musicaux de chacun se retrouve au final dans notre musique. Aussi, j’apprécie qu’on ne puisse pas vraiment coller une étiquette sur Antheus ; j’aime bien les musiques qu’on a du mal à cataloguer comme Jorn Lande et Ark.

Vous sortez "Burn in heaven" votre 2ème démo, pouvez-vous nous en dire un peu plus ? Cette seconde demo m’est particulièrement chère car elle concrétise une somme d’efforts considérables. Elle a, en effet, bien faillit ne jamais voir le jour tellement le groupe se débat pour subsister et trouver des gens un minimum sérieux, prêt à s’investir dans un projet même s’il faut des fois faire quelques sacrifices. On a tellement galérer que c’est un miracle si le groupe existe toujours aujourd’hui. Bref, Burn In Heaven me parait musicalement plus aboutit et plus représentatif que The Compromised Land. Je pense que petit à petit on a, du moins je l’espère, trouvé notre voie, même si j’aime beaucoup les anciens morceaux. D’autres nouveaux morceaux que l’on avait prévu de faire figurer sur ce disque n’ont pas été enregistré faute de temps et de moyens. A la base nous voulions enregistrer un album de 12 ou 14 titres mais on s’est vite rendu compte que cela nous était matériellement impossible. Burn In Heaven est une autoproduction et le terme auto prends ici tout son sens. Nous n’avons reçu l’aide d’aucun professionnel ni techniquement ni financièrement. Cette demo est auto réalisée de l’enregistrement à la production et distribution. Un coup de pouce ne serait pas de refus il est vrai.

Si mes lecteurs veulent se procurer la démo, où peuvent-il le trouver et à quel prix ?
C’est très simple, il faut me contacter via le site www.antheus.fr.st et la commander. On la vend 5 euros.

De quoi parlent les textes de vos chansons ?
Au risque de décevoir, il n’est question ni de dragon ni d’épée magique ou autre roi ancien. J’avoue pourtant être un fana d’heroic fantasy de mythologie et de fantastique. Néanmoins, nos textes relatent d’expériences, des joies et des maux de notre société, des problèmes récurrents tels que l’existence, les croyances, l’exclusion ou encore l’environnement et le devenir de la planète. Une sorte de journal de bord de la vie en quelque sorte.

Quels sont les groupes qui vous influencent le plus ?
Il m’est très difficile de répondre tellement il peut y avoir d’influences. Personnellement, elles vont du Blues au Shred en passant par le Classique et le Heavy Metal. Plus précisément, je pense que mon influence première est Yngwee Malmsteen pour le mélange beau classique et super énervé métal. C’est un compromis idéal pour moi. Si je ne devais citer que quelques influences, je dirais Malmsteen, Strato, Megadeth, Maiden. Mais il y en a tellement d’autres!

Quelle est votre méthode de composition ?
La plupart du temps on part d’un riff de guitare puis on avance avec la batterie et la basse pour finir par le chant. De plus en plus tout cela va très vite car on se connaît très bien et l’ossature des morceaux est très vite constituée. En général on compose une ébauche de morceaux avec quelques riffs voire une demi compo qu’on finalise la fois d’après. On la mûri par la suite. Désormais le chant et la mélodie sont des préoccupations majeures et prioritaires, on les compose maintenant en premier. On en a quelques une encore en réserve !

Quelle est votre meilleur souvenir live ainsi que le plus mauvais ?
Le plus mauvais, sans hésitation : un concert où il n’y avait que des groupes de Neo Metal. Je ne suis pas particulièrement branché Neo même si j’aime bien certaines sonorités du style. Ceci dit, quand le groupe joue une musique carrée et travaillée, même si je n’aime pas je respecte toujours le travail. Il est évident qu’on ne peut pas tout aimer et heureusement. Et bien là, comme nous faisions du heavy bien traditionnel on s’est tout simplement foutu de nous et il a fallu écourté. Bref, un grand témoignage de respect et d’intelligence. Le meilleur, je ne peux pas dire il y en a eu beaucoup de très bons. J’ai tendance à dire que le meilleur n’a pas encore été joué.

Quels sont vos projets pour l'avenir ?
Comme nous avons été je le crois victimes de Vaudou, il va nous falloir, alors qu’on sort juste la tête de l’eau, trouver un nouveau bassiste très très vite afin de jouer et avancer. Dans l’immédiat, nous souhaitons sincèrement que cette demo soit bien accueillie et qu’elle permette de nous faire connaître mieux. On espère avoir de bons feedback et de nouveaux contacts.

Que pensez-vous d'internet ?
Comment faisions nous avant ? C’est un formidable outil de communication et d’informations. Comme dans tout il faut ne pas en abuser. C’est un moyen et non une fin. Personnellement je suis un fervent adepte de l’Internet et il m’aide beaucoup.

Pouvez-vous nous donner votre avis sur les fichiers mp3 et les copies de cd ?
En voila un sujet épineux ! Je ne peux pas me ranger aux cotés des Majors qui crient au vol et au viol. Ils feraient mieux de s’intéresser à la qualité, au choix et à la créativité des produits qu’ils proposent aux public avant de dire que le mp3 et les graveurs tuent le (euh, l’industrie) disque. Ils sont les premiers à tuer le disque. A croire que copier de la musique est tout nouveau et du fait de l’Internet. La cassette audio était la mort du disque, le CD la mort du disque, le magnétoscope la mort du cinéma etc.…ils n’ont jamais été aussi riches qu’aujourd’hui. La technique permet de faire tellement de chose et ce n’est pas prêt de s’inverser. Un problème fondamentale : qui peut investir dans une dizaine de cd à 20 euros pièce tout les mois ? Je pense que les fichiers mp3 et le cd-r sont une avancé technologique dont nous tirons tous parti. Il faudrait juste que certains suivent la cadence trop soutenue du progrès informatique pour faire l’adéquation avec technicité moderne et technicité moderne de protection. C’est un avis personnel.

Et pour finir un mot pour mes lecteurs...
Soutenez Antheus !!! Merci à ceux qui l’ont toujours fait. Notre musique est avant tout faite par passion, par des passionnés et c’est un plaisir de la communiquer et de la proposer aux autres.

merci et @ bientôt

 

Interview par mail de Ludo du groupe français Antheus, réalisée par Taranis en mai 2004.