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INTERVIEW |
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Pourquoi avez-vous ré-enregistré
"The five shires" au lieu de faire un nouvel album ?
A dire vrai, nous savions que cette question serait soulevée
de manière récurrente et donc nous avons «
bosser » sur la réponse ;-). Au départ, il
se trouve que le précédent pressage de The Five
Shires était en bonne voie d’être écoulé.
Tout cela n’a aucun but commercial, entendons nous d’emblée
sur ce point, mais demeure le fruit d’un concours de circonstances.
Nouveau line-up (avec Nicolas Colnot à la basse), dixième
anniversaire de la création du groupe, pré-production
du troisième album, médiocrité de la production
de la première version… Au départ nous voulions
juste re-presser et puis on s’est dit que ça serait
cool que Nico ré-enregistre la basse… et puis après
c’est l’engrenage ;-). Comme j’avais acheté
du nouveau matos, tout y est passé, guitares, chant, solos,
claviers. Au final, nous nous sommes retrouvés avec une
toute nouvelle version. En réfléchissant ensuite,
on s’est demandé qu’elle serait la motivation
des fans pour acheter une version d’un album qu’ils
possèdent déjà ? C’est là que
s’est imposée l’idée de sortir un double
CD avec un titre inédit qui ferait le lien avec le troisième
album. Cette chanson, The call of the black dragon, est venue
assez naturellement chacun bossant sur une partie. Au final, nous
avions une chanson de 20 minutes divisée en trois parties.
On l’a enregistrée et puis on a filer le tout à
notre ingé son, Christophe Heyrend, qui est devenu un peu
notre « bras droit » voir même la « tête
pensante » de tout ce qui concerne notre son. C’est
grâce à lui qu’on a cette production. Il a
mixé l’album et la nouvelle chanson. Pour finir,
comme l’ancienne pochette ne me plaisait pas trop, on a
fait appel à une agence de design pour réaliser
la nouvelle pochette.
Je suppose que vous êtes
satisfait de la nouvelle prod ?
Oui. Je peux enfin écouter le disque sans
me dire « le son est merdique ». J’en étais
arrivé à un point ou j’avais même honte
de faire écouter la « vieille » version de
The Five Shires tellement le son m’insupportait. Mais je
le répète, nous devons tout à Christophe.
Même si les prises de son on été incomparables
grâce à mon nouveau matériel, c’est
lui qui a passé des milliers d’heures sur le mix.
Je dois ajouter que le mastering est particulièrement satisfaisant
également.
J'ai vu à intérieur
du livret que l'album a été enregistré au
Elvaron's Lair. Je suppose que c'est votre home studio ?
Effectivement. Pour te donner un ordre d’idée, nous
enregistrons sur PC avec Cubase tout simplement. L’investissement
de matériel (micro de studio, préamplis à
lampe, compresseurs, câbles – très important
la qualité des câbles – nouvelle carte son
pro, enceintes de monitoring numériques…) est assez
important. La prise de son est primordiale. Tout a été
enregistré chez moi et puis Christophe a mixé chez
lui. Le mastering a été fait en Alsace par Raphael
Ludwig de l’agence de design sonore Tékitizi. J’ai
eut un tarif préférentiel car j’ai fait mon
stage de DESS chez eux ;-).
Il y a de plus en plus de groupe
qui ont leur home studio. Est-ce vraiment un atout pour un jeune
groupe d'investir dans un home studio ?
C’est un bon moyen de réaliser des maquettes avec
un budget réduit. Mais je reste persuadé qu’un
studio professionnel est la meilleure solution. Le cas du home
studio est un débat intéressant. Pour faire rapide
je dirais que tu peux avoir un résultat proche d’un
studio pro si tu connais parfaitement ton matériel et que
tu passes énormément de temps dessus. Moi je n’ai
pas vraiment de mérite, ça va faire 10 ans que j’enregistre
moi-même… depuis mon bon vieux 8 pistes Yamaha jusqu’à
ma machine de guerre d’aujourd’hui, j’ai passé
des années à enregistrer des trucs. Pour répondre
je dirais que c’est un atout si tu as au moins un mec super
calé en informatique dans ton groupe et si tu as le budget
pour avoir du bon matériel. Mais j’insiste, jamais
un home studio ne pourra égaler un studio professionnel
avec un ingé son.
Vous proposez dans cette nouvelle
édition un titre bonus The call of the black dragon, je
suppose que c'est la suite du concept de The five shires ?
Absolument. Comme je l’ai dit, cette chanson fait le lien
(au niveau du concept) entre The Five Shires et notre prochain
album.
Avez-vous été tenté
de changer certaines parties pendant l'enregistrement ?
Il y a en fait pas mal de choses différentes à commencer
par les solos de guitares. Chaque solo a été réenregistré.
Ils gardent tous la trame principale des anciens mais avec plein
de trucs différents. Certaines parties de batteries ont
également changées, certains doublages de voix.
Et puis toute la basse est différente puisque ce n’est
pas le même bassiste donc pas le même jeu. Les notes
sont identiques mais le groove est différent. Enfin rien
n’a fondamentalement changé mais a mûri.
Quand on écoute votre musique
on se rend compte qu'elle est très complexe. Ne rencontrez-vous
pas de difficulté à la retranscrire en live ?
Il y a des morceaux qu’on
ne joue pas car ils sont trop complexes à retranscrire
notamment Killianor’s Sight, The Orcs Of Thar ou encore
Call of the black dragon – part 2. A part ça, pas
de difficultés majeurs. Les morceaux d’Elvaron sont
techniquement très difficiles mais il suffit de beaucoup
de travail et d’un minimum de concentration sur scène.
Le plus gros challenge pour moi est d’assurer les parties
de chant en plus de la guitare.
En parlant de concert, on ne peut
pas dire que l'on vous a vu beaucoup sur scène. Allez-vous
y remédier ?
La scène n’est
absolument pas notre priorité. Cette situation n’est
pas vraiment là par dépit (car nous n’avons
pas vraiment beaucoup de plans concerts) mais d’avantage
par choix. Toute mon énergie part dans Elvaron : la production,
les répètes, la composition, la gestion du site
Internet, la gestion des droits d’auteurs, les médias,
la promo. Je fais tout ça avec énormément
de plaisir. Maintenant, courir le cachet, supplier les producteurs
de concerts de nous programmer, c’est vraiment pas mon truc.
Il faudrait qu’on ait un manager ou un tourneur mais ce
n’est pas le cas. Et puis nous avons tous un emploi qui
reste notre priorité. Nous faisons de la musique pour le
plaisir, pour la gloire… le reste c’est que du bonus.
On sait qu’on ne pourra jamais en vivre donc on prend le
max de fun et c’est déjà beau. Néanmoins,
on adore la scène et on se donne toujours à fond
en concert. On ne refuse jamais un plan. Cet été
nous allons d’ailleurs jouer pour le festival Nancyphonies.
C’est un festival de musique classique qui se déroule
du 16 juillet au 11 août 2004. Nous apparaissons dans le
cadre des « Classic’Off » c’est-à-dire
les journées dédiées aux musiques actuelles.
Avez-vous assez de matériel
pour un nouvel album ? Pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui, l’album est prêt,
il sortira en 2005 chez Thundering Records. Au niveau du concept,
il s’inscrit dans la continuité de The Five Shires.
Musicalement, il est d’avantage axé sur le progressif
avec de longs passages instrumentaux. Il est également
beaucoup plus violent, nous avons tenu à faire ressortir
d’avantage cet aspect « thrash » qui nous tient
à cœur. Je ne vais pas tout dévoile. On parlera
de tout ça dans une prochaine interview quand l’album
sera sortit ;-).
On trouve de plus en plus sur
le net des webzines, pensez-vous que la presse "papier"
a du souci à se faire face à cette concurrence "gratuite"
?
Il est évident que l’aspect gratuit séduit
forcement plus de gens. Mais je crois pouvoir dire sans me tromper
que les gens qui faisaient du fanzine sont passé sur format
informatique, non ? A vrai dire, je ne sais pas vraiment. Moi
je continue de « fréquenter » les 2 mondes.
Quels sont les projets pour Elvaron
?
Préparer activement
la sortie du nouvel album. Défendre du mieux que nous pouvons
cette nouvelle version de The Five Shires. Trouver un claviériste.
Passer l’aspirateur au local. Notre souhait le plus cher
est d’arriver à équilibrer notre budget car
pour l’instant Elvaron coûte beaucoup plus que ça
ne rapporte. Mais bon, n’est-ce pas le cas de tous les loisirs
? J’ai également monté un projet avec l’ancien
chanteur de Scarve (Alain Germonville). Nous essayons de regrouper
un maximum de gens de la scène métal française
pour faire une sorte de « Dream Team » du métal
un peu comme Covenant sur Naxus Polaris…
Et pour finir un petit mot pour
mes lecteurs ?
Continuer à faire confiance à Taranis pour ses choix
musicaux. Ne vous laissez pas aveugler par le système médiatique…
aujourd’hui Evanescence… et demain Les Musclés
? Arretez de consommer la musique comme si c’était
de la Danette de Danone. Retournez chez vos disquaires, écoutez,
découvrez, socialisez vous et reprenez le dialogue entre
métalleux, souvenez-vous de vos échanges de K7 au
lycée, allez aux concerts, lisez le livre de Fabien Hein,
arrêtez E-mule, éteignez vos PC.


Biographie
d' ELVARON
1993
Tout commence en septembre 1993. Matthieu vient alors de quitter
son premier groupe : Night Feast qui donnait dans le rock à
la Noir Désir. Julien quant à lui est un bassiste
débutant et ami de longue date de Matthieu (ils sont dans
la même classe depuis la 6ème). Ce mois de septembre,
ils le passent dans la chambre de Julien à taper des bœufs
avec une boite à rythmes sous le nom de Skeletons Of Hell.
Influencés par Iron Maiden, Metallica et Overkill, ils
écrivent leurs premières compos : Sad Death et Degradation.
Très vite, ils recrutent un jeune batteur auxerrois et
s'installent dans le grenier des Archives Départementales
pour répéter. L'essai n'est pas très concluant
et Matthieu et Julien profitent largement de la batterie pour
peaufiner leurs compos. Matthieu décide alors de faire
appel à l'ancien batteur de Night Feast, Rodolphe, qui
accepte volontiers de tenter le coup, même s'il n'est pas
très attiré par le métal. Le nom de Skeletons
Of Hell est alors abandonné au profit de Elvaron qui n'est
autre que le nom de rôliste de Julien lors de nos interminables
parties de Donjons & Dragons. Elvaron s'installe alors dans
une crèche pour répéter. Le groupe a 4 compositions
: Sad Death, Degradation, Repent et Reborn Again. Ces compos sont
pour l'instant instrumentales, puisque le groupe est à
la recherche d'un chanteur…
1994
Elvaron répète tous les samedis devant de nombreux
potes. Les répétitions sont enregistrées
sur cassettes ou filmées. Par dépit, Matthieu profite
d'un ampli et d'un micro sur place pour se lancer dans le chant.
L'exercice restant assez difficile, Degradation restera instrumentale
ainsi que la nouvelle compo : Dream. Les paroles viennent doucement
et Elvaron décide de faire quelques reprises pour que Matthieu
s'entraîne à chanter et jouer en même temps.
Le groupe se lance alors dans des covers de Metallica (Nothing
Else Matters), Iron Maiden (Be Quick or be Dead) et… Red
Hot. Avec beaucoup de travail personnel, le chant se met en place
et les nouvelles compos se font plus violentes : Time To Speed,
Thrash Zone, Spell & Swords et Wake Up Dead. Une première
démo est enregistrée le 27 mars 1994 (basse, guitare
et boîte à rythmes). Au mois d'avril Elvaron recrute
un chanteur en la personne de Damien Cheminant mais ses lacunes
dans la langue de Shakespeare ne lui permettent pas de garder
sa place. Le 22 mai 1994, Elvaron donne son premier concert à
Monéteau à l'occasion d'un festival en plein air.
Le public n'est pas au rendez-vous mais le groupe obtient sa première
coupure de presse très élogieuse. L'essai étant
concluant, Matthieu et Rodolphe décident d'organiser un
concert à la salle Vaulabelle d'Auxerre le 30 juin. Leurs
efforts sont récompensés car les 5 groupes présents
attireront plus de 300 personnes ce soir là. Le lendemain,
Elvaron ouvrait pour Chris Savourey à Appoigny. Coup dur
de ce mois de juillet 1994, Julien doit déménager
à Metz pour l'année scolaire suivante et Elvaron
se retrouve donc sans bassiste… Julien rejoint alors le
groupe de speed métal de Metz : Skydancer.
1995
Michael Peusch est officiellement le nouveau bassiste de Elvaron
et fait ses premières armes sur scène le 18 février
1995 à Jussy. Année du bac oblige, les répétitions
se font rares et seules 2 nouvelles compositions voient le jour
: Hellvaron et No Fate, No hope. Le groupe se lance aussi dans
la reprise Felony de Bad4Good ainsi que dans celle, plus difficile,
de Blue Powder de Steve Vai. Elvaron se produit le 3 juin lors
du festival Sonic Day III à Parly. Le 21 juin, pour la
fête de la musique, Julien rejoint le groupe sur scène
pour jouer quelques morceaux et s'adonner un peu au chant. Ce
concert sera le dernier avec Rodolphe et Michael puisque Matt
part pour Nancy dès le mois de septembre. Les choses se
goupillent bien puisque Julien sera lui aussi sur Nancy ! L'été
1995 sera mis à contribution pour enregistrer la première
démo officielle de Elvaron : Necromantia. Grâce à
des économies, le groupe s'achète un 8 pistes Yamaha
et quelques micros. Julien et Matt s'enferment durant un mois
dans le garage Skorka à St Julien-lès-Metz. En l'absence
de Rodolphe, c'est Matt qui assurera les parties de batterie.
De ces sessions, une seule nouvelle composition voit le jour :
Satan Laughs qui marque l'entrée de Elvaron dans le progressif.
A l'occasion de cet enregistrement, Julien et Matt exhument une
vieille ballade : Raistlin's Farewell et Matt écrit 2 interludes
instrumentaux : Requiem et Nordic Song. La démo Necromantia
ne sera tirée qu'à 25 exemplaires. Matt intègre
officiellement Skydancer au mois d'août. Dès le mois
de septembre, Elvaron se met à la recherche de son nouveau
batteur… sans succès. Julien est alors à l'école
d'architecture de Nancy et Matt partage les bancs du CMCN (actuel
M.A.I) avec un certain Stephan Forté. Matt devient un vrai
pro dans la programmation de boîtes à rythmes. En
3 mois, pas moins de 4 compositions sont mises en boîte
avec le 8 pistes : Exhumation… Not So Sad, Immortal, Battlefield
et Foredoomed. En l'absence de batteur, la technicité des
morceaux s'accentue ainsi que leurs durées. Skydancer se
sépare après un seul concert sous cette formation.
1996
Elvaron est invité le 20 janvier à l'émission
radiophonique culte de Nancy : Death Top. C'est l'occasion de
rencontrer les acteurs majeurs de la scène nancéienne
: Mortuary, Scarve, Depraved. L'accueil est assez froid ; le décalage
musical semble difficilement gérable. Elvaron commence
à se faire du souci ; aucun batteur n'accepte de jouer
des compos si compliquées (Mike Portnoy est alors un parfait
inconnu pour les batteurs nancéiens). Ce n'est qu'en mars
1996 que Fred se réveille et dit à Matt qu'il est
batteur et qu'il veut bien tenter le coup (Matt et Fred se voient
tous les jours au CMCN depuis septembre ;-)). Par chance, Fred
sait lire les partitions ce qui accélère considérablement
les choses. Le 7 mai 1996, la nouvelle formation donne son premier
concert à l'Acropole à Dijon. Durant le mois de
mai, le groupe s'enferme 2 semaines à Étival Claire
fontaine pour mettre en boîte sa deuxième démo
: Exhumation. Finalement, aucun exemplaire ne sera pressé
et le groupe considère cette expérience comme une
bonne mise en route avant d'aller dans un vrai studio. Les sessions
d'enregistrement de Mages Battle débutent en octobre au
studio Lillebonne à Nancy. Elvaron restera 2 semaines en
compagnie de Laurent Steffen pour mettre en boîte ce premier
album auto-produit. Un certain Nicolas Colnot, étudiant
dans la même classe que Matt, pointe régulièrement
son nez au studio ; il devient fan absolu du groupe. Afin de terminer
le concept de Mages Battle, Elvaron compose et enregistre Sustenance
dans la foulée. Le master de l'album est disponible en
décembre mais le groupe n'est qu'au début de ses
surprises puisque à cette époque, Elvaron n'a plus
un sous ; tout l'argent est passé dans le studio…
1997
Mages Battle est en boîte mais maintenant il faut réaliser
le pressage ce qui implique plusieurs choses : dépôt
des morceaux à la SACEM, droit de reproduction, dépôt
du nom à l'INPI, réalisation du glass master, frais
d'infographie pour le livret et pressage. Après plusieurs
mois de galère et quelques concerts, la somme est réunie
pour presser Mages Battle à 1000 exemplaires. C'est Julien
qui réalisera la pochette. Coup dur du mois de mai 1997,
Fred, contraint de partir de Nancy, quitte Elvaron. Matt et Julien
se retrouvent une fois de plus à deux et envisagent alors
d'assurer la promo de Mages Battle avec une boîte à
rythmes. L'album sort officiellement le 27 août 1997 et,
pour l'occasion, le groupe organise une soirée de lancement
dans l'appartement de Matt. Une question est alors soulevée
: comment écouler 1000 albums sans aucune distribution
? Elvaron commence à faire le tour des disquaires et se
confronte à la dure réalité du marché.
Sans le soutient d'une maison de disque, l'album ne sera pas disponible
partout. Matt et Julien s'organisent et entreprennent de démarcher
eux-même aussi bien pour la promo que pour la distribution.
Elvaron fait alors la connaissance des groupes Hades et Woozy
Memories (dans lequel officie un certain SeeK) ; c'est le début
d'une longue amitié entre la plupart des membres. Hades
et Elvaron donneront 4 concerts ensemble cette année là.
Un passage sur M6 Nancy en septembre et une excellente chronique
dans Hard Force de novembre 1997 vont donner un vrai élan.
Les commandes pour Mages Battle affluent ; les 'zines et les radios
contactent le groupe pour des interviews et des chroniques. Elvaron
reçoit ses premières playlists. En décembre,
l'album est disponible dans la plupart des réseaux de distribution
VPC ainsi que dans les Fnacs du Grand Est. Depuis le mois de novembre,
Matt et Julien répètent avec le batteur et le guitariste
de Toremented Souls en vue de leur intégration dans Elvaron.
En décembre, le groupe obtient sa première chronique
sur webzine : Agony online.
1998
Les chroniques de Mages Battle commencent à paraître
dans les 'zines ainsi que les rares interviews accordées
à Elvaron. L'année semble commencer sous les meilleurs
auspices mais le nouveau line-up ne tient pas, en février
Matt et Julien se retrouvent une nouvelle fois seuls. Ce petit
break est mis à profit pour composer et enregistrer une
nouvelle composition : The Five Shires. Le morceau est écrit
en 1 mois, il dure 29 minutes et se sépare en 7 parties.
Elvaron pense alors que ce titre peut servir de base à
un éventuel deuxième album en l'associant avec des
compos déjà existantes (Bloodstone Lands et The
Rope). En mars, Julien et Matt supplient Fred de rejoindre le
groupe, ce qu'il fait avec joie. Quelques jours plus tard, Elvaron
se produisait au lycée de la Malgrange à Jarville.
Apothéose de cette année, le groupe se voit proposer
d'ouvrir le show de Iron Maiden au Zénith de Nancy le 27
avril 1998. Une journée inoubliable en compagnie de Maiden
et de… Helloween ! Elvaron commence à se faire accepter
à Nancy. En mai, le groupe se produit plusieurs fois, notamment
aux côtés de Mortuary, Carcariass ou encore Unscarred.
En août, Hard n' Heavy publie une chronique élogieuse
de Mages Battle et Elvaron est interviewé par le 'zine
Underground Investigations. Elvaron est sélectionné
pour le repérage du printemps de Bourges 1999 mais s'incline
en finale face à Ace et Redrum. La finale ayant lieu le
soir d'halloween, Elvaron jouera masqué… En décembre,
Elvaron obtient sa première chronique étrangère
dans le 'zine Japonais Occult Grinder.
1999
Ce début d'année commence sous les meilleurs auspices
; Elvaron passe avec succès les auditions du Ramdam au
MAI et le groupe se voit proposer de jouer au Terminal Export
avec Unscarred et X-Vision. Malgré un énorme effort
de promo pour ce concert, les groupes n'attirerons pas plus de
120 personnes ce soir là. Elvaron travaille sur 2 nouvelles
compos : The Rope et Bloodstone Lands afin de les intégrer
de manière définitive dans le set. Parallèlement,
Matt, SeeK et Julien monte un groupe de reprises nommé
Génération Albator (reprises de génériques
célèbres à la sauce métal). En mars,
Elvaron se produit au chapiteau de la pépinière
à Nancy pour le festival Ramdam. A cette occasion, SeeK
montera sur scène pour interpréter la reprise du
célèbre générique de dessin animé
« Capitaine Flam ». La légende est née
ici !!! C'est en juillet 1999 que la décision est prise
d'intégrer SeeK aux claviers, le choix d'un deuxième
guitariste s'avérant finalement moins judicieux... Les
morceaux sont donc réarrangés pour clavier. Les
répétions se déroulent bien mais le groupe
se fait virer de son local de répète de Houdemont...
Elvaron se voit contraint de répéter à St-Dié
dans le local d'un pote. Elvaron profite de ses nombreuses connaissances
pour se faufiler dans un local à Nancy. SeeK fait sa première
apparition officielle sur scène à Wassy en novembre
(concert qui se finira en baston !!). Matt, SeeK et Julien commencent
à composer en vue du prochain album et trois nouvelles
compos voient le jour : The Tower Of Palanthas, Beyond The Gate
et The Quest For Alifaar's Door. Les paroles se baseront désormais
sur la nouvelle qu'écrit SeeK : L'alliance Du Dragon Noir.
2000
C'est le calme plat en ce début d'année ; Elvaron
répète en vue de l'enregistrement de The Five Shires.
La démarche adoptée est alors d'enregistrer une
démo servant de base à une future production mais
surtout utile pour démarcher les labels. Les sessions commencent
au mois de mai dans le home studio de Matt. Une nouvelle compo
vient s'intégrer au futur album, il s'agit de Killianor's
Sight composée uniquement par SeeK. Officiellement, The
Five Shires sera constitué de 7 titres pour une durée
de 70 minutes. Les démos sont prêtes en septembre
et sont envoyées à de nombreux labels. Un nouveau
tournant dans la vie d'Elvaron, Julien décide de quitter
le groupe. Matt accepte difficilement cette décision et
décide alors de jeter l'éponge si le groupe n'est
pas signé avant la fin de l'année. Les réponses
des labels commencent à arriver : réponse négative
pour Holy Records. Le label Furtive Records propose un contrat
de co-production ce qui implique d'injecter beaucoup d'argent
(que Elvaron ne possède alors pas). De plus, le label n'a
alors aucun distributeur et Elvaron décline l'offre. En
octobre, Matt est contacté par Laurent Bocquet du label
Thundering Records qui propose de signer le groupe. Les contrats
sont fait ce même mois et la distribution sera assurée
par Musea. Elvaron va devoir mener 2 missions simultanées
: chercher un bassiste et s'occuper de la sortie de The Five Shires.
La pochette étant déjà pratiquement finalisée,
il ne reste plus qu'à réenregistrer et remixer l'album
ce qui sera en partie fait dans le home studio. Les premiers bassistes
pointent leurs nez... sans succès.
2001
Les pronostics les plus fous annoncent la sortie de The Five
Shires pour le mois d’avril ce qui laisse encore 4 mois
à Elvaron pour trouver un bassiste. Début mars,
le groupe supplie Nicolas Colnot (ami de longue date et fan du
groupe) de prendre la basse. Il rentre officiellement au sein
d’Elvaron le 11 mars. S’en suivra, le même mois,
une session photo sur la butte de Mousson (vestige de l’ancien
château de Mousson) par Béatrice Bigel. Seul petit
problème vis à vis de Nico, il n’a ni basse,
ni ampli… Elvaron puise donc dans ses réserves pour
acheter le matériel. Les répétitions sont
productives et avancent rapidement car Nico déchiffre sur
partitions. The Five Shires sort début mai sur le label
Thundering Records. S’en suivra une promo assurée
par le label (interviews, radios, chroniques, publicité)
ainsi que quelques concerts avec d’autres groupes du label.
En avril, le groupe décide de changer de local de répétition,
celui-ci étant devenu trop insalubre et humide. C’est
le groupe Guardian Angels qui acceptera de partager son local
situé dans les environs de Nancy. De juin à août,
8 chroniques paraissent dans divers ‘zines. Toutes sont
élogieuses exceptée celle parue dans Metallian qui
pour des raisons encore inconnues ne manifeste aucune volonté
de soutenir Elvaron… Cet été là, Elvaron
jouera dans la mythique salle L’araignée au plafond
et participera à la deuxième édition du Myrtistock
Festival. L’album se vend assez bien ; Elvaron fait ses
premiers T-shirts officiels et le groupe participe à 2
compilations distribuées à plus de 2000 exemplaires.
Une série de 7 chroniques paraissent entre septembre et
décembre notamment dans Hard Rock, Progressia et Rock Hard
(noté 9/10 par Phil Lageat + dossier sur les albums conceptuels
par Bruno Bages). Grâce à l’association Divine
Union, Elvaron donnera un nouveau concert à l’araignée
au plafond en octobre.
2002
Le début d’année est particulièrement
froid dans l’Est et Elvaron échappe de justesse à
un accident de voiture en revenant d’une répétition.
Nico Matt et Seek s’attèlent à la composition
du troisième album ; longue gestation qui durera jusqu’au
mois de juin. En février, direction Strasbourg pour un
concert mémorable avec Hachoir et Naked Scarecrow. Les
chroniques de The Five Shires continuent de paraître et
Elvaron se voit proposer la première partie de Blaze à
L’After Club de Metz. A ce moment, le groupe semble vraiment
bien parti pour acquérir enfin une petite notoriété
et commence à prendre la grosse tête… Un concert
à Pompey va vite les faire redescendre sur terre (le groupe
jouait en tête d’affiche d’un festival et se
prend un bide monstrueux). Elvaron fait son mea culpa online sur
son site internet et revient à une certaine décontraction.
Pour marquer le coup, Elvaron décide de faire la fête
de la musique en toute simplicité à Auxerre, lieu
de sa formation. En juin, Elvaron commence les sessions d’enregistrement
de son troisième album dans le home studio de Matt. Petite
pause estival pour une troisième participation au Myrtistock
Festival avec la présence exceptionnelle du groupe Time
Curve Symmetry. Dans la foulée du troisième album,
Elvaron décide de réenregistrer totalement The Five
Shires afin que l’album ait enfin la production qu’il
mérite. Cette initiative tombe plutôt bien puisque
la quasi-totalité du premier pressage est écoulée.
Le mixage de cette nouvelle version commence en octobre ; il est
confié à Christophe Heyrend. L’année
2003 marquera les 10 ans du groupe et à cette occasion,
Elvaron décide d’accompagner la nouvelle version
de The Five Shires avec un CD bonus contenant une chanson inédite
de 20 minutes qui fait le lien entre The Five Shires et le troisième
album à venir…
2003
Cette année 2003 est plutôt studieuse car il s’agit
de la dernière année d’études universitaires
pour Matt, SeeK & Nico. Néanmoins, les répétitions
sont maintenues même si aucune prestation scénique
n’est prévu. La motivation de Fred s’effrite
de plus en plus et le groupe envisage une autre alternative :
Fred assurera la guitare rythmique et la batterie sera séquencée.
Cette formule semble être la mieux adaptée car elle
permet à chacun de travailler chez soi, à son rythme.
Le mixage de la nouvelle version de The Five Shires arrive à
son terme au mois de juin, le mastering est confié à
l’agence de design sonore Tékitizi. Au mois de juillet,
Elvaron est invité à participer à un tremplin
«découverte» à Golbey dans les Vosges.
Le groupe se voit refuser la victoire car il possède déjà
2 albums à son actif… le jury préférant
privilégier un groupe à la discographie vierge !
Coup de théâtre du mois de septembre, SeeK annonce
son départ du groupe ! Un ultime concert est donné
avec SeeK le 20 septembre 2003. Nico et Matt se mettent donc en
quête de nouveaux musiciens. Dés le mois de novembre,
c’est Frédéric Renaut qui sera le nouveau
batteur et Nicolas Marékovic assurera les claviers. La
pochette de la réédition de The Five Shires est
confiée à Matthieu Vidal de Fresh Garden Design.
L’album comprenant ladite réédition ainsi
qu’un CD bonus contenant une chanson inédite de 20
minutes sera disponible début 2004… Depuis le mois
de décembre 2003, Elvaron travaille avec une chanteuse
en vue de son intégration au sein du groupe.

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