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INTERVIEW

 

Pourquoi avez-vous ré-enregistré "The five shires" au lieu de faire un nouvel album ?
A dire vrai, nous savions que cette question serait soulevée de manière récurrente et donc nous avons « bosser » sur la réponse ;-). Au départ, il se trouve que le précédent pressage de The Five Shires était en bonne voie d’être écoulé. Tout cela n’a aucun but commercial, entendons nous d’emblée sur ce point, mais demeure le fruit d’un concours de circonstances. Nouveau line-up (avec Nicolas Colnot à la basse), dixième anniversaire de la création du groupe, pré-production du troisième album, médiocrité de la production de la première version… Au départ nous voulions juste re-presser et puis on s’est dit que ça serait cool que Nico ré-enregistre la basse… et puis après c’est l’engrenage ;-). Comme j’avais acheté du nouveau matos, tout y est passé, guitares, chant, solos, claviers. Au final, nous nous sommes retrouvés avec une toute nouvelle version. En réfléchissant ensuite, on s’est demandé qu’elle serait la motivation des fans pour acheter une version d’un album qu’ils possèdent déjà ? C’est là que s’est imposée l’idée de sortir un double CD avec un titre inédit qui ferait le lien avec le troisième album. Cette chanson, The call of the black dragon, est venue assez naturellement chacun bossant sur une partie. Au final, nous avions une chanson de 20 minutes divisée en trois parties. On l’a enregistrée et puis on a filer le tout à notre ingé son, Christophe Heyrend, qui est devenu un peu notre « bras droit » voir même la « tête pensante » de tout ce qui concerne notre son. C’est grâce à lui qu’on a cette production. Il a mixé l’album et la nouvelle chanson. Pour finir, comme l’ancienne pochette ne me plaisait pas trop, on a fait appel à une agence de design pour réaliser la nouvelle pochette.

Je suppose que vous êtes satisfait de la nouvelle prod ?
Oui. Je peux enfin écouter le disque sans me dire « le son est merdique ». J’en étais arrivé à un point ou j’avais même honte de faire écouter la « vieille » version de The Five Shires tellement le son m’insupportait. Mais je le répète, nous devons tout à Christophe. Même si les prises de son on été incomparables grâce à mon nouveau matériel, c’est lui qui a passé des milliers d’heures sur le mix. Je dois ajouter que le mastering est particulièrement satisfaisant également.

J'ai vu à intérieur du livret que l'album a été enregistré au Elvaron's Lair. Je suppose que c'est votre home studio ?
Effectivement. Pour te donner un ordre d’idée, nous enregistrons sur PC avec Cubase tout simplement. L’investissement de matériel (micro de studio, préamplis à lampe, compresseurs, câbles – très important la qualité des câbles – nouvelle carte son pro, enceintes de monitoring numériques…) est assez important. La prise de son est primordiale. Tout a été enregistré chez moi et puis Christophe a mixé chez lui. Le mastering a été fait en Alsace par Raphael Ludwig de l’agence de design sonore Tékitizi. J’ai eut un tarif préférentiel car j’ai fait mon stage de DESS chez eux ;-).

Il y a de plus en plus de groupe qui ont leur home studio. Est-ce vraiment un atout pour un jeune groupe d'investir dans un home studio ?
C’est un bon moyen de réaliser des maquettes avec un budget réduit. Mais je reste persuadé qu’un studio professionnel est la meilleure solution. Le cas du home studio est un débat intéressant. Pour faire rapide je dirais que tu peux avoir un résultat proche d’un studio pro si tu connais parfaitement ton matériel et que tu passes énormément de temps dessus. Moi je n’ai pas vraiment de mérite, ça va faire 10 ans que j’enregistre moi-même… depuis mon bon vieux 8 pistes Yamaha jusqu’à ma machine de guerre d’aujourd’hui, j’ai passé des années à enregistrer des trucs. Pour répondre je dirais que c’est un atout si tu as au moins un mec super calé en informatique dans ton groupe et si tu as le budget pour avoir du bon matériel. Mais j’insiste, jamais un home studio ne pourra égaler un studio professionnel avec un ingé son.

Vous proposez dans cette nouvelle édition un titre bonus The call of the black dragon, je suppose que c'est la suite du concept de The five shires ?
Absolument. Comme je l’ai dit, cette chanson fait le lien (au niveau du concept) entre The Five Shires et notre prochain album.

Avez-vous été tenté de changer certaines parties pendant l'enregistrement ?
Il y a en fait pas mal de choses différentes à commencer par les solos de guitares. Chaque solo a été réenregistré. Ils gardent tous la trame principale des anciens mais avec plein de trucs différents. Certaines parties de batteries ont également changées, certains doublages de voix. Et puis toute la basse est différente puisque ce n’est pas le même bassiste donc pas le même jeu. Les notes sont identiques mais le groove est différent. Enfin rien n’a fondamentalement changé mais a mûri.

Quand on écoute votre musique on se rend compte qu'elle est très complexe. Ne rencontrez-vous pas de difficulté à la retranscrire en live ?
Il y a des morceaux qu’on ne joue pas car ils sont trop complexes à retranscrire notamment Killianor’s Sight, The Orcs Of Thar ou encore Call of the black dragon – part 2. A part ça, pas de difficultés majeurs. Les morceaux d’Elvaron sont techniquement très difficiles mais il suffit de beaucoup de travail et d’un minimum de concentration sur scène. Le plus gros challenge pour moi est d’assurer les parties de chant en plus de la guitare.

En parlant de concert, on ne peut pas dire que l'on vous a vu beaucoup sur scène. Allez-vous y remédier ?
La scène n’est absolument pas notre priorité. Cette situation n’est pas vraiment là par dépit (car nous n’avons pas vraiment beaucoup de plans concerts) mais d’avantage par choix. Toute mon énergie part dans Elvaron : la production, les répètes, la composition, la gestion du site Internet, la gestion des droits d’auteurs, les médias, la promo. Je fais tout ça avec énormément de plaisir. Maintenant, courir le cachet, supplier les producteurs de concerts de nous programmer, c’est vraiment pas mon truc. Il faudrait qu’on ait un manager ou un tourneur mais ce n’est pas le cas. Et puis nous avons tous un emploi qui reste notre priorité. Nous faisons de la musique pour le plaisir, pour la gloire… le reste c’est que du bonus. On sait qu’on ne pourra jamais en vivre donc on prend le max de fun et c’est déjà beau. Néanmoins, on adore la scène et on se donne toujours à fond en concert. On ne refuse jamais un plan. Cet été nous allons d’ailleurs jouer pour le festival Nancyphonies. C’est un festival de musique classique qui se déroule du 16 juillet au 11 août 2004. Nous apparaissons dans le cadre des « Classic’Off » c’est-à-dire les journées dédiées aux musiques actuelles.

Avez-vous assez de matériel pour un nouvel album ? Pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui, l’album est prêt, il sortira en 2005 chez Thundering Records. Au niveau du concept, il s’inscrit dans la continuité de The Five Shires. Musicalement, il est d’avantage axé sur le progressif avec de longs passages instrumentaux. Il est également beaucoup plus violent, nous avons tenu à faire ressortir d’avantage cet aspect « thrash » qui nous tient à cœur. Je ne vais pas tout dévoile. On parlera de tout ça dans une prochaine interview quand l’album sera sortit ;-).

On trouve de plus en plus sur le net des webzines, pensez-vous que la presse "papier" a du souci à se faire face à cette concurrence "gratuite" ?
Il est évident que l’aspect gratuit séduit forcement plus de gens. Mais je crois pouvoir dire sans me tromper que les gens qui faisaient du fanzine sont passé sur format informatique, non ? A vrai dire, je ne sais pas vraiment. Moi je continue de « fréquenter » les 2 mondes.

Quels sont les projets pour Elvaron ?
Préparer activement la sortie du nouvel album. Défendre du mieux que nous pouvons cette nouvelle version de The Five Shires. Trouver un claviériste. Passer l’aspirateur au local. Notre souhait le plus cher est d’arriver à équilibrer notre budget car pour l’instant Elvaron coûte beaucoup plus que ça ne rapporte. Mais bon, n’est-ce pas le cas de tous les loisirs ? J’ai également monté un projet avec l’ancien chanteur de Scarve (Alain Germonville). Nous essayons de regrouper un maximum de gens de la scène métal française pour faire une sorte de « Dream Team » du métal un peu comme Covenant sur Naxus Polaris…

Et pour finir un petit mot pour mes lecteurs ?
Continuer à faire confiance à Taranis pour ses choix musicaux. Ne vous laissez pas aveugler par le système médiatique… aujourd’hui Evanescence… et demain Les Musclés ? Arretez de consommer la musique comme si c’était de la Danette de Danone. Retournez chez vos disquaires, écoutez, découvrez, socialisez vous et reprenez le dialogue entre métalleux, souvenez-vous de vos échanges de K7 au lycée, allez aux concerts, lisez le livre de Fabien Hein, arrêtez E-mule, éteignez vos PC.

Biographie d' ELVARON

1993

Tout commence en septembre 1993. Matthieu vient alors de quitter son premier groupe : Night Feast qui donnait dans le rock à la Noir Désir. Julien quant à lui est un bassiste débutant et ami de longue date de Matthieu (ils sont dans la même classe depuis la 6ème). Ce mois de septembre, ils le passent dans la chambre de Julien à taper des bœufs avec une boite à rythmes sous le nom de Skeletons Of Hell. Influencés par Iron Maiden, Metallica et Overkill, ils écrivent leurs premières compos : Sad Death et Degradation. Très vite, ils recrutent un jeune batteur auxerrois et s'installent dans le grenier des Archives Départementales pour répéter. L'essai n'est pas très concluant et Matthieu et Julien profitent largement de la batterie pour peaufiner leurs compos. Matthieu décide alors de faire appel à l'ancien batteur de Night Feast, Rodolphe, qui accepte volontiers de tenter le coup, même s'il n'est pas très attiré par le métal. Le nom de Skeletons Of Hell est alors abandonné au profit de Elvaron qui n'est autre que le nom de rôliste de Julien lors de nos interminables parties de Donjons & Dragons. Elvaron s'installe alors dans une crèche pour répéter. Le groupe a 4 compositions : Sad Death, Degradation, Repent et Reborn Again. Ces compos sont pour l'instant instrumentales, puisque le groupe est à la recherche d'un chanteur…

1994

Elvaron répète tous les samedis devant de nombreux potes. Les répétitions sont enregistrées sur cassettes ou filmées. Par dépit, Matthieu profite d'un ampli et d'un micro sur place pour se lancer dans le chant. L'exercice restant assez difficile, Degradation restera instrumentale ainsi que la nouvelle compo : Dream. Les paroles viennent doucement et Elvaron décide de faire quelques reprises pour que Matthieu s'entraîne à chanter et jouer en même temps. Le groupe se lance alors dans des covers de Metallica (Nothing Else Matters), Iron Maiden (Be Quick or be Dead) et… Red Hot. Avec beaucoup de travail personnel, le chant se met en place et les nouvelles compos se font plus violentes : Time To Speed, Thrash Zone, Spell & Swords et Wake Up Dead. Une première démo est enregistrée le 27 mars 1994 (basse, guitare et boîte à rythmes). Au mois d'avril Elvaron recrute un chanteur en la personne de Damien Cheminant mais ses lacunes dans la langue de Shakespeare ne lui permettent pas de garder sa place. Le 22 mai 1994, Elvaron donne son premier concert à Monéteau à l'occasion d'un festival en plein air. Le public n'est pas au rendez-vous mais le groupe obtient sa première coupure de presse très élogieuse. L'essai étant concluant, Matthieu et Rodolphe décident d'organiser un concert à la salle Vaulabelle d'Auxerre le 30 juin. Leurs efforts sont récompensés car les 5 groupes présents attireront plus de 300 personnes ce soir là. Le lendemain, Elvaron ouvrait pour Chris Savourey à Appoigny. Coup dur de ce mois de juillet 1994, Julien doit déménager à Metz pour l'année scolaire suivante et Elvaron se retrouve donc sans bassiste… Julien rejoint alors le groupe de speed métal de Metz : Skydancer.

1995

Michael Peusch est officiellement le nouveau bassiste de Elvaron et fait ses premières armes sur scène le 18 février 1995 à Jussy. Année du bac oblige, les répétitions se font rares et seules 2 nouvelles compositions voient le jour : Hellvaron et No Fate, No hope. Le groupe se lance aussi dans la reprise Felony de Bad4Good ainsi que dans celle, plus difficile, de Blue Powder de Steve Vai. Elvaron se produit le 3 juin lors du festival Sonic Day III à Parly. Le 21 juin, pour la fête de la musique, Julien rejoint le groupe sur scène pour jouer quelques morceaux et s'adonner un peu au chant. Ce concert sera le dernier avec Rodolphe et Michael puisque Matt part pour Nancy dès le mois de septembre. Les choses se goupillent bien puisque Julien sera lui aussi sur Nancy ! L'été 1995 sera mis à contribution pour enregistrer la première démo officielle de Elvaron : Necromantia. Grâce à des économies, le groupe s'achète un 8 pistes Yamaha et quelques micros. Julien et Matt s'enferment durant un mois dans le garage Skorka à St Julien-lès-Metz. En l'absence de Rodolphe, c'est Matt qui assurera les parties de batterie. De ces sessions, une seule nouvelle composition voit le jour : Satan Laughs qui marque l'entrée de Elvaron dans le progressif. A l'occasion de cet enregistrement, Julien et Matt exhument une vieille ballade : Raistlin's Farewell et Matt écrit 2 interludes instrumentaux : Requiem et Nordic Song. La démo Necromantia ne sera tirée qu'à 25 exemplaires. Matt intègre officiellement Skydancer au mois d'août. Dès le mois de septembre, Elvaron se met à la recherche de son nouveau batteur… sans succès. Julien est alors à l'école d'architecture de Nancy et Matt partage les bancs du CMCN (actuel M.A.I) avec un certain Stephan Forté. Matt devient un vrai pro dans la programmation de boîtes à rythmes. En 3 mois, pas moins de 4 compositions sont mises en boîte avec le 8 pistes : Exhumation… Not So Sad, Immortal, Battlefield et Foredoomed. En l'absence de batteur, la technicité des morceaux s'accentue ainsi que leurs durées. Skydancer se sépare après un seul concert sous cette formation.

1996

Elvaron est invité le 20 janvier à l'émission radiophonique culte de Nancy : Death Top. C'est l'occasion de rencontrer les acteurs majeurs de la scène nancéienne : Mortuary, Scarve, Depraved. L'accueil est assez froid ; le décalage musical semble difficilement gérable. Elvaron commence à se faire du souci ; aucun batteur n'accepte de jouer des compos si compliquées (Mike Portnoy est alors un parfait inconnu pour les batteurs nancéiens). Ce n'est qu'en mars 1996 que Fred se réveille et dit à Matt qu'il est batteur et qu'il veut bien tenter le coup (Matt et Fred se voient tous les jours au CMCN depuis septembre ;-)). Par chance, Fred sait lire les partitions ce qui accélère considérablement les choses. Le 7 mai 1996, la nouvelle formation donne son premier concert à l'Acropole à Dijon. Durant le mois de mai, le groupe s'enferme 2 semaines à Étival Claire fontaine pour mettre en boîte sa deuxième démo : Exhumation. Finalement, aucun exemplaire ne sera pressé et le groupe considère cette expérience comme une bonne mise en route avant d'aller dans un vrai studio. Les sessions d'enregistrement de Mages Battle débutent en octobre au studio Lillebonne à Nancy. Elvaron restera 2 semaines en compagnie de Laurent Steffen pour mettre en boîte ce premier album auto-produit. Un certain Nicolas Colnot, étudiant dans la même classe que Matt, pointe régulièrement son nez au studio ; il devient fan absolu du groupe. Afin de terminer le concept de Mages Battle, Elvaron compose et enregistre Sustenance dans la foulée. Le master de l'album est disponible en décembre mais le groupe n'est qu'au début de ses surprises puisque à cette époque, Elvaron n'a plus un sous ; tout l'argent est passé dans le studio…

1997

Mages Battle est en boîte mais maintenant il faut réaliser le pressage ce qui implique plusieurs choses : dépôt des morceaux à la SACEM, droit de reproduction, dépôt du nom à l'INPI, réalisation du glass master, frais d'infographie pour le livret et pressage. Après plusieurs mois de galère et quelques concerts, la somme est réunie pour presser Mages Battle à 1000 exemplaires. C'est Julien qui réalisera la pochette. Coup dur du mois de mai 1997, Fred, contraint de partir de Nancy, quitte Elvaron. Matt et Julien se retrouvent une fois de plus à deux et envisagent alors d'assurer la promo de Mages Battle avec une boîte à rythmes. L'album sort officiellement le 27 août 1997 et, pour l'occasion, le groupe organise une soirée de lancement dans l'appartement de Matt. Une question est alors soulevée : comment écouler 1000 albums sans aucune distribution ? Elvaron commence à faire le tour des disquaires et se confronte à la dure réalité du marché. Sans le soutient d'une maison de disque, l'album ne sera pas disponible partout. Matt et Julien s'organisent et entreprennent de démarcher eux-même aussi bien pour la promo que pour la distribution. Elvaron fait alors la connaissance des groupes Hades et Woozy Memories (dans lequel officie un certain SeeK) ; c'est le début d'une longue amitié entre la plupart des membres. Hades et Elvaron donneront 4 concerts ensemble cette année là. Un passage sur M6 Nancy en septembre et une excellente chronique dans Hard Force de novembre 1997 vont donner un vrai élan. Les commandes pour Mages Battle affluent ; les 'zines et les radios contactent le groupe pour des interviews et des chroniques. Elvaron reçoit ses premières playlists. En décembre, l'album est disponible dans la plupart des réseaux de distribution VPC ainsi que dans les Fnacs du Grand Est. Depuis le mois de novembre, Matt et Julien répètent avec le batteur et le guitariste de Toremented Souls en vue de leur intégration dans Elvaron. En décembre, le groupe obtient sa première chronique sur webzine : Agony online.

1998

Les chroniques de Mages Battle commencent à paraître dans les 'zines ainsi que les rares interviews accordées à Elvaron. L'année semble commencer sous les meilleurs auspices mais le nouveau line-up ne tient pas, en février Matt et Julien se retrouvent une nouvelle fois seuls. Ce petit break est mis à profit pour composer et enregistrer une nouvelle composition : The Five Shires. Le morceau est écrit en 1 mois, il dure 29 minutes et se sépare en 7 parties. Elvaron pense alors que ce titre peut servir de base à un éventuel deuxième album en l'associant avec des compos déjà existantes (Bloodstone Lands et The Rope). En mars, Julien et Matt supplient Fred de rejoindre le groupe, ce qu'il fait avec joie. Quelques jours plus tard, Elvaron se produisait au lycée de la Malgrange à Jarville. Apothéose de cette année, le groupe se voit proposer d'ouvrir le show de Iron Maiden au Zénith de Nancy le 27 avril 1998. Une journée inoubliable en compagnie de Maiden et de… Helloween ! Elvaron commence à se faire accepter à Nancy. En mai, le groupe se produit plusieurs fois, notamment aux côtés de Mortuary, Carcariass ou encore Unscarred. En août, Hard n' Heavy publie une chronique élogieuse de Mages Battle et Elvaron est interviewé par le 'zine Underground Investigations. Elvaron est sélectionné pour le repérage du printemps de Bourges 1999 mais s'incline en finale face à Ace et Redrum. La finale ayant lieu le soir d'halloween, Elvaron jouera masqué… En décembre, Elvaron obtient sa première chronique étrangère dans le 'zine Japonais Occult Grinder.

1999

Ce début d'année commence sous les meilleurs auspices ; Elvaron passe avec succès les auditions du Ramdam au MAI et le groupe se voit proposer de jouer au Terminal Export avec Unscarred et X-Vision. Malgré un énorme effort de promo pour ce concert, les groupes n'attirerons pas plus de 120 personnes ce soir là. Elvaron travaille sur 2 nouvelles compos : The Rope et Bloodstone Lands afin de les intégrer de manière définitive dans le set. Parallèlement, Matt, SeeK et Julien monte un groupe de reprises nommé Génération Albator (reprises de génériques célèbres à la sauce métal). En mars, Elvaron se produit au chapiteau de la pépinière à Nancy pour le festival Ramdam. A cette occasion, SeeK montera sur scène pour interpréter la reprise du célèbre générique de dessin animé « Capitaine Flam ». La légende est née ici !!! C'est en juillet 1999 que la décision est prise d'intégrer SeeK aux claviers, le choix d'un deuxième guitariste s'avérant finalement moins judicieux... Les morceaux sont donc réarrangés pour clavier. Les répétions se déroulent bien mais le groupe se fait virer de son local de répète de Houdemont... Elvaron se voit contraint de répéter à St-Dié dans le local d'un pote. Elvaron profite de ses nombreuses connaissances pour se faufiler dans un local à Nancy. SeeK fait sa première apparition officielle sur scène à Wassy en novembre (concert qui se finira en baston !!). Matt, SeeK et Julien commencent à composer en vue du prochain album et trois nouvelles compos voient le jour : The Tower Of Palanthas, Beyond The Gate et The Quest For Alifaar's Door. Les paroles se baseront désormais sur la nouvelle qu'écrit SeeK : L'alliance Du Dragon Noir.

2000

C'est le calme plat en ce début d'année ; Elvaron répète en vue de l'enregistrement de The Five Shires. La démarche adoptée est alors d'enregistrer une démo servant de base à une future production mais surtout utile pour démarcher les labels. Les sessions commencent au mois de mai dans le home studio de Matt. Une nouvelle compo vient s'intégrer au futur album, il s'agit de Killianor's Sight composée uniquement par SeeK. Officiellement, The Five Shires sera constitué de 7 titres pour une durée de 70 minutes. Les démos sont prêtes en septembre et sont envoyées à de nombreux labels. Un nouveau tournant dans la vie d'Elvaron, Julien décide de quitter le groupe. Matt accepte difficilement cette décision et décide alors de jeter l'éponge si le groupe n'est pas signé avant la fin de l'année. Les réponses des labels commencent à arriver : réponse négative pour Holy Records. Le label Furtive Records propose un contrat de co-production ce qui implique d'injecter beaucoup d'argent (que Elvaron ne possède alors pas). De plus, le label n'a alors aucun distributeur et Elvaron décline l'offre. En octobre, Matt est contacté par Laurent Bocquet du label Thundering Records qui propose de signer le groupe. Les contrats sont fait ce même mois et la distribution sera assurée par Musea. Elvaron va devoir mener 2 missions simultanées : chercher un bassiste et s'occuper de la sortie de The Five Shires. La pochette étant déjà pratiquement finalisée, il ne reste plus qu'à réenregistrer et remixer l'album ce qui sera en partie fait dans le home studio. Les premiers bassistes pointent leurs nez... sans succès.

2001

Les pronostics les plus fous annoncent la sortie de The Five Shires pour le mois d’avril ce qui laisse encore 4 mois à Elvaron pour trouver un bassiste. Début mars, le groupe supplie Nicolas Colnot (ami de longue date et fan du groupe) de prendre la basse. Il rentre officiellement au sein d’Elvaron le 11 mars. S’en suivra, le même mois, une session photo sur la butte de Mousson (vestige de l’ancien château de Mousson) par Béatrice Bigel. Seul petit problème vis à vis de Nico, il n’a ni basse, ni ampli… Elvaron puise donc dans ses réserves pour acheter le matériel. Les répétitions sont productives et avancent rapidement car Nico déchiffre sur partitions. The Five Shires sort début mai sur le label Thundering Records. S’en suivra une promo assurée par le label (interviews, radios, chroniques, publicité) ainsi que quelques concerts avec d’autres groupes du label. En avril, le groupe décide de changer de local de répétition, celui-ci étant devenu trop insalubre et humide. C’est le groupe Guardian Angels qui acceptera de partager son local situé dans les environs de Nancy. De juin à août, 8 chroniques paraissent dans divers ‘zines. Toutes sont élogieuses exceptée celle parue dans Metallian qui pour des raisons encore inconnues ne manifeste aucune volonté de soutenir Elvaron… Cet été là, Elvaron jouera dans la mythique salle L’araignée au plafond et participera à la deuxième édition du Myrtistock Festival. L’album se vend assez bien ; Elvaron fait ses premiers T-shirts officiels et le groupe participe à 2 compilations distribuées à plus de 2000 exemplaires. Une série de 7 chroniques paraissent entre septembre et décembre notamment dans Hard Rock, Progressia et Rock Hard (noté 9/10 par Phil Lageat + dossier sur les albums conceptuels par Bruno Bages). Grâce à l’association Divine Union, Elvaron donnera un nouveau concert à l’araignée au plafond en octobre.

2002

Le début d’année est particulièrement froid dans l’Est et Elvaron échappe de justesse à un accident de voiture en revenant d’une répétition. Nico Matt et Seek s’attèlent à la composition du troisième album ; longue gestation qui durera jusqu’au mois de juin. En février, direction Strasbourg pour un concert mémorable avec Hachoir et Naked Scarecrow. Les chroniques de The Five Shires continuent de paraître et Elvaron se voit proposer la première partie de Blaze à L’After Club de Metz. A ce moment, le groupe semble vraiment bien parti pour acquérir enfin une petite notoriété et commence à prendre la grosse tête… Un concert à Pompey va vite les faire redescendre sur terre (le groupe jouait en tête d’affiche d’un festival et se prend un bide monstrueux). Elvaron fait son mea culpa online sur son site internet et revient à une certaine décontraction. Pour marquer le coup, Elvaron décide de faire la fête de la musique en toute simplicité à Auxerre, lieu de sa formation. En juin, Elvaron commence les sessions d’enregistrement de son troisième album dans le home studio de Matt. Petite pause estival pour une troisième participation au Myrtistock Festival avec la présence exceptionnelle du groupe Time Curve Symmetry. Dans la foulée du troisième album, Elvaron décide de réenregistrer totalement The Five Shires afin que l’album ait enfin la production qu’il mérite. Cette initiative tombe plutôt bien puisque la quasi-totalité du premier pressage est écoulée. Le mixage de cette nouvelle version commence en octobre ; il est confié à Christophe Heyrend. L’année 2003 marquera les 10 ans du groupe et à cette occasion, Elvaron décide d’accompagner la nouvelle version de The Five Shires avec un CD bonus contenant une chanson inédite de 20 minutes qui fait le lien entre The Five Shires et le troisième album à venir…

2003

Cette année 2003 est plutôt studieuse car il s’agit de la dernière année d’études universitaires pour Matt, SeeK & Nico. Néanmoins, les répétitions sont maintenues même si aucune prestation scénique n’est prévu. La motivation de Fred s’effrite de plus en plus et le groupe envisage une autre alternative : Fred assurera la guitare rythmique et la batterie sera séquencée. Cette formule semble être la mieux adaptée car elle permet à chacun de travailler chez soi, à son rythme. Le mixage de la nouvelle version de The Five Shires arrive à son terme au mois de juin, le mastering est confié à l’agence de design sonore Tékitizi. Au mois de juillet, Elvaron est invité à participer à un tremplin «découverte» à Golbey dans les Vosges. Le groupe se voit refuser la victoire car il possède déjà 2 albums à son actif… le jury préférant privilégier un groupe à la discographie vierge ! Coup de théâtre du mois de septembre, SeeK annonce son départ du groupe ! Un ultime concert est donné avec SeeK le 20 septembre 2003. Nico et Matt se mettent donc en quête de nouveaux musiciens. Dés le mois de novembre, c’est Frédéric Renaut qui sera le nouveau batteur et Nicolas Marékovic assurera les claviers. La pochette de la réédition de The Five Shires est confiée à Matthieu Vidal de Fresh Garden Design. L’album comprenant ladite réédition ainsi qu’un CD bonus contenant une chanson inédite de 20 minutes sera disponible début 2004… Depuis le mois de décembre 2003, Elvaron travaille avec une chanteuse en vue de son intégration au sein du groupe.

 

Interview par mail de Matt, du groupe français Elvaron, réalisée en avril 2004 par Taranis à l'occasion de la réédition de the five shires que je conseille vivement à tout les fans de metal qui se respèctent...

Pour ceux que ça intéresse, à la fin de l'interview il y a une bio complète du groupe...