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INTERVIEW

Trois ans séparent « All the sinners » de « The promise », c'est pas un peu long ?
Ça peut paraître long mais nous avons vraiment pris le temps qu’il fallait cette fois-ci afin de trouver le son que l’on voulait donner à cet album. « The Promise » avait été composé beaucoup trop vite et réalisé aussi très rapidement. Pour le prochain album de Forgotten Tales, ça ne devrait pas être aussi long. En tout cas, je l’espère car nous savons maintenant comment le réaliser sans perdre de temps. Il ne me reste plus qu’à composer de bonnes chansons !

« All the sinners », votre 2ème lp, est divisé en 2 parties. La 1ère, Pagan chronicles, je suppose que c'est un concept, peut-on en savoir plus ?
En fait, c’est une histoire basée sur l’inquisition Européenne mais ficelée à la fantastique. C’est l’histoire d’une druidesse qui est mise aux arrêts par les soldats d’une reine qui interdit la magie, la voyance, la guérison et toute autre pouvoir surnaturel sur son royaume. L’intro, THE HIDEAWAY, c’est l’atmosphère qui rappelle l’inquiétude, la crainte, la fuite et la peur. LADY OF THE FOREST, Ce sont les mêmes émotions ressenties par le personnage principal qui est en fuite dans la forêt et qui se doit d’échapper à tout prix aux soldats. Dans ALL THE SINNERS, la pièce titre, les gardes demandent aux pécheurs de se rendre afin de purifier leurs cœurs voir les éliminer. S’en suit WIND OH WIND où la druidesse demande à son allié le vent de porter son message de détresse à ses frères druides pour qu’ils lui viennent en aide. THE MESSAGE, c’est la tempête qui transporte son message représenté par la partie lente ou Sonia utilise sa voix classique. Finalement, MARCH FOR FREEDOM c’est la réponse au message. Les druides arrivent dans le royaume et libèrent les prisonniers. Bien sûr c’est plus étoffé dans les textes.

Et la 2ème partie, est-ce des chansons individuelles ou ont-elles un lien entre elles ?
Effectivement, elle sont individuelles mais parlent toutes de magie, l’essence de base de « All The Sinners ».

J'ai remarqué que toutes les chansons, à quelques rares exceptions étaient signées uniquement par Martin. Est-ce le seul compositeur du groupe ?
Pour l’instant, c’est vrai que je compose pas mal tout mais j’ai besoin du talent des autres pour améliorer ce que je compose. Je ne suis quand même pas batteur, bassiste, claviériste et encore moins chanteur. J’ai besoin de leurs arrangements respectifs pour que les instruments sonnent comme ils doivent être joué. Pour ce qui est des textes, Je suis le principal auteur mais il reste quand même que Sonia doit les approuver car si elle ne les sent pas, elle ne les chantera pas.

Martin, quelle est ta méthode de composition pour écrire une chanson ?
Je commence toujours par les paroles sans exception. Sans les paroles, je ne peux pas savoir quel feeling je dois donner à la chanson. Ensuite alors je compose la musique, les mélodies vocales, les guitares et les bases des autres instruments. Je donne ensuite la chanson aux autres musiciens pour qu’ils mettent leur personnalité dans ce que j’ai composé. Ça se passe plus ou moins dans cet ordre à chaque fois.

Quels sont pour vous les ingrédients nécessaires pour faire une bonne chanson de metal ?
Des bons riffs puissants, des mélodies accrocheuses, surtout les refrains, et une structure originale.

J'ai vu que des groupes venaient de plus en plus dans votre région. Le metal aurait-il retrouvé toutes ses lettres de noblesse au Quebec ?
J’ai bien l’impression que c’est le cas. En fait, il y avait plein de fans mais pas beaucoup de bands à aller voir. C’est pour ça qu’on avait monté un hommage au power metal avant de devenir un band original. Depuis ce temps, plusieurs bands métal ont vu le jour au Québec et les bands étrangers y viennent de plus en plus.

Vous avez joué avec Edguy et Gamma Ray, je suppose que ça fait de bons souvenirs ? Racontez-nous ces événements…
Le premier groupe Européen avec lequel on a joué, c’est Nightwish. On a ouvert 2 soirs pour eux devant près de 1900 personnes, et un peu moins le 2ème soir. Ça nous a permis d’avoir beaucoup de visibilité à Montréal. Nous avons pu faire connaissance et échanger un peu malgré leur grande timidité. C’était à l’époque de leur album « Wishmaster ». Avec Edguy en Mai 2002 c’était très plaisant. Les gars du band étaient très sympathiques et faciles d’approche. Près de 1000 personnes remplissaient la salle, ce fût une de nos prestations les plus mémorables. Tobias a fait le bouffon toute la journée lors du montage de la scène et il pétait le feu pendant le spectacle aussi. Je ne sais pas où il prend cette énergie. Avec Gamma Ray, en Novembre 2002 à Montréal, tout s’est passé très vite. On n’avait que 10 à 15 minutes pour les soundchecks et nous étions les premiers à jouer. Nous avons donné un bon show mais très court. Il y a avait environ 2000 personnes ce soir là. Les gars de Gamma Ray arrivaient du « Progpower » festival d’Atlanta aux USA et n’étaient pas très accessibles dû à la fatigue, j’imagine. Leur spectacle m’a quand même beaucoup impressionné. C’était comme si une brique nous était tombée sur la tête tellement le son était parfait et Kai était à la hauteur de son talent.

Comment a été accueilli votre 1er album dans le monde ?
Ça a bien été, on a eu beaucoup de bonnes critiques à travers le monde et une bonne couverture. Pour une première incursion dans le marché je suis très satisfait. C’est bien parti pour « All The Sinners » aussi.

Quels sont les projets du groupe à l'heure actuelle ?
Se remettre à la composition le plus tôt possible mais avant; faire des spectacles au Canada et ailleurs dans le monde, j’espère. Ce n’est pas impossible qu’on fasse un vidéoclip au courant de l’année.

Pouvez-vous nous donner votre avis sur les fichiers mp3 et la copie de cd ?
Je crois que le piratage va avec la popularité. Au début, pour les artistes qui débutent ou sont peu connus, ça te fait connaître davantage. De toute façon, l’artiste ne vend pas assez de CDs pour en vivre. C’est certain que cela peut faire perdre des sommes assez importantes aux artistes mais je crois que le pire; c’est quand la compagnie de disque ne réussit pas à faire assez d’argent à cause du piratage et de la copie car c’est à ce moment-là qu’elle peut laisser tomber l’artiste. Je crois que les moins chanceux dans ce phénomène du piratage sont les artistes dont le succès est moyen. Les artistes très populaires sont plus ou moins affectés, ils font de l’argent quand même.

Et pour finir un mot pour mes lecteurs ?
Merci à nos fans Français et, faites partie de l’histoire…Forgotten Tales.

 

Interview par mail de Martin, guitariste du groupe canadien Forgotten Tales, réalisée par Taranis en novembre 2004.