Sous un beau soleil qui laissait présager
d'un week-end agréable, côté douceur
des températures, le week-end se présentait
bien: déjà que les conditions sont toujours
excellentes au sein du festival, autant l'accueil, la cadre
du Château de La Princesse, s'il vous plait ;o) et
d'une scène bénéficiant d'un espace
et d'une sonorisation très bonnes, tout comme les
jeux de lumière, à la nuit tombée;
oui, on peut dire que le festival de Raismes, tout comme
celui d'Hirson, fait honneur aux groupes et au public reçus
et ça, ça se salue :o)))
ALKEMYST arrive en premier groupe du premier
jour, sur scène, avec un sourire aussi radieux que
peut briller le soleil, dehors: que du bon, on vous dit
et le groupe se met de suite à l'oeuvre pour conforter
ce sentiment, en proposant un Power-Heavy Metal vraiment
bien fait et très sympa pour les oreilles; le côté
symphonique renforce le feeling des morceaux, arrivant à
rendre plutôt bien, la richesse émotionnelle
de l'atmosphère des titres de l'album. Le chanteur,
pieds nus, sourire aux lèvres est comme tout ALKEMYST,
heureux de se trouver à Raismes et de chanter devant
tous, tout comme d'ailleurs peuvent l'afficher les visages
de tous les membres du groupe, guitariste, en tête.
Bonnes compos, bon son et un groupe sympa qui croit en ce
qu'il fait, ALKEMYST est une confirmation sur scène,
de ce qui est proposé sur album: un Métal,
certes sans révolution, mais très bien fait
et avec un feeling qui lui est propre et rend attachante
cette formation.



 
AMARTIA se prépare en coulisses, à
monter sur scène et en passant dans les backstages,
la guitare est déjà sur son support aux pieds
des marches, fidèle dans l'attente de son propriétaire:
c'est justement un guitariste de talent, qui va s'en emparer
et avec tout le groupe, prendre place sous les projecteurs
de Raismes. AMARTIA utilise au mieux les 30 minutes allouées
et sait mettre en place l'ambiance sereine, mais intense
qui est propre à la musique du groupe; à savoir
un Métal atmosphérique rythmé par la
voix aérienne de leur chanteuse, ainsi que par les
soli très classes du guitariste du goupe, qui plane
littéralement en les jouant; il suffit de voir son
visage quand il joue, pour s'en convaincre :o) C'est d'ailleurs
sur un long solo que s'achève le concert d'AMARTIA
et quel solo !!! Fan du style musical proposé ou
moins, peu importe, cette formation française a su
communiquer son univers au public, qui le lui a rendu avec
pas mal d'applaudissments.



Au festival d'Hirson 2003, la meilleure surprise
et découverte d'une affiche pourtant déjà
très sympa, avait été, à l'unanimité,
celle d'AFTER FOREVER, avec un concert qui avait mis le
feu à l'assistance; alors, c'est avec pas mal de
curiosité et d'impatience, que beaucoup attendaient
de voir EPICA s'exprimer sur la scène de Raismes,
étant donné que l'un des membres d'EPICA,
le guitariste Mark Jansen, officiait auparavant au sein
d'AFTER FOREVER et que les 2 groupes ont en commun d'avoir,
chacun, une très bonne chanteuse: une jolie jeune
femme aux dires du public et des organisateurs approbateurs
et c'est le moindre des ses atouts, vu qu'une fois les premières
notes lancées, la demoiselle se déchaîne
et assure sur scène et ça, autant aux vocaux
que pour son charisme. Tout EPICA est une unité soudée,
qui est plus qu'efficace tout le concert durant, avec son
Métal énergique et atmosphérique: le
public se bouge justement comme jamais et le courant passe
sans problème sur et devant la scène. EPICA
a fait le même effet qu'AFTER FOREVER, celui d'une
prestation marquante.
Les groupes qui se sont succédés
ont tous donné un bon concert, puisque c'est une
surprise de regarder sa montre et s'apercevoir qu'il est
déjà 19h00: ça passe vite, quand c'est
bien, trop vite même, mais heureusement, la soirée
a encore beaucoup à offrir. C'est SUN CAGED qui fait
à présent son apparition devant la foule présente
et toujours avec ce même sourire génial que
partagent tous les groupes heureux d'être là.
1 heure d'un concert sympa avec une formation qui joue du
Métal avec tout ce qu'il faut pour passer un bon
moment sans prise de tête et c'est bien senti d'avoir
ce changement de style, pour succéder à EPICA.
SUN CAGED a, par instants, un petit problème de régularité
dans l'intérêt de certains passages qui s'évadent
un peu trop à droite, à gauche, faisant baisser
l'attention, mais c'est momentané et le groupe a
beaucoup de points positifs à son actif, au final.
EVERGREY, chanteur, en tête, a même quitté
les backstages pour venir en curieux assister à une
partie du concert, sur les côtés de la scène.

Le public s'est un peu clairsemé, ensuite,
pour cause de recherche du casse-croute réclamé
par l'estomac et de quoi se désaltérer et
c'est le moment d'en faire autant et de visiter les stands,
par la même occasion; ANVIL CORP est bien représenté
et je ne saurais que trop conseiller une visite à
ce stand, lors d'un prochain concert et même chose
pour le stand d'UNDERCLASS, qui propose, entre autres bonnes
choses, les derniers PARAGON et TWISTED TOWER DIRE; 2 formations
qui valent vraiment le détour. Une petite ligne pour
préciser la qualité de l'organisation du festival,
où la logistique (accueil, sécurité,
nourriture, buvette, WC et camping) a répondu à
toutes les attentes.
L'ensemble de l'assistance ayant repris des
forces, tout le monde s'est massé devant la scène
pour accueillir un trio dans le genre qui ne se voit et
ne s'entend pas tous les jours: FREAK KITCHEN. L'édition
2001 du festival avait permis de faire connaissance avec
ce groupe unique et de l'apprécier, ce qui explique
que tout le monde les ait reçu avec chaleur, lorsque
les lumières se sont posées sur eux. FREAK
KITCHEN, ils ne sont que trois, mais ils occupent la place
comme s'ils étaient 15, avec leur humour décalé
très agréable, leur bonne humeur et surtout,
leur talent certain, notamment pour ce qui est du guitariste-lead
singer, aussi déjanté que doué avec
son instrument, qu'il soit joué sur les genoux ou
avec un...vibromasseur; si, si, vous avez bien lu et encore
ce n'est qu'une infime partie de facéties que FREAK
KITCHEN déploie sur scène. Décontraction
et musique excellente, sont les moteurs des suédois,
apparemment et ça marche, vu les réactions
du public, qui joue le jeu et se retrouve à clamer
en masse, pour le répondeur du chanteur:"My
name is Edith Piaf!!" . Définir le style du
groupe, par Heavy Rock, pourrait donner une idée
de leur musique, mais beaucoup de références
très diverses se font sentir, par touches et au final,
le Métal de FREAK KITCHEN est avant tout original,
dans le bon sens du terme et entrainant à souhait:
il suffisait de voir les musiciens et le public sauter en
rythme dans tous les sens, entraînés comme
un seul homme, par les morceaux joués. Avec regrêt,
le groupe et la foule se quittent, mais le plaisir de ce
super concert, reste intact.

EVERGREY prend la suite et va confirmer que
la Suède a décidément des formations
aussi variées que vraiment aussi bonnes les unes
que les autres: avec EVERGREY, le Heavy prend un côté
imposant, avec des lignes mélodiques profondes et
puissantes, qui se mèlent à de la force pure:
c'est assez unique comme sensation, ce que le groupe dégage
autant sur album que sur scène. Gros charisme et
présence scènique, pour des musiciens et un
chanteur qui dominent leur sujet et savent le faire partager
au parterre massé devant la scène. Le public
est moins nombreux que pour la prestation de FREAK KITCHEN,
ce qui est incompréhensible, vue la qualité
d'EVERGREY, mais, au moins, la foule est composée
en partie de fans absolus, venus faire entendre leur soutien
inconditionnel et montrer leurs T-Shirts aux couleurs d'EVERGREY;
Sous la nuit étoilée, le concert se déroule
sans faille, tout en savoir-faire et énergie, pour
se terminer après un rappel de 3 titres, réclamé
avec force par le public. C'est donc avec le sourire, que
le groupe s'exécute, puis, salue et quitte la scène,
heureux de cette dernière date de leur tournée
en "Fucking France", comme lance le chanteur.



Bilan très positif pour cette journée
1 du festival et tout le monde s'en va regagner un endroit
pour dormir, que ce soit sur place, sous la tente ou chez
soi; avec un sentiment commun d'avoir passé de très
bons moments.
De retour le dimanche, sous un même
soleil, et avec un même plaisir de revenir. Pas de
doute, c'est le signe que le deuxième jour devrait
valoir le premier; seul point de déception, mais
de taille, le petit nombre de personnes en attente de l'ouverture
des portes. C'est vrai que l'affiche de la veille était
la plus alléchante du festival, mais le deuxième
jour avait une belle brochette à offrir, aussi et
le pari de réunir un plateau de groupes de choix
allait être réussi; une belle performance,
étant donné les changements intervenus jusqu'au
dernier moment. C'est donc devant un public clairsemé,
mais tout autant chaleureux que le samedi, que CARBUR s'est
fait un devoir de réchauffer encore plus l'assistance
par un Rock, très, très sympa dans le sens
où on se sent revenus à l'essentiel, en l'entendant;
aucune envie de résister à secouer la tête
en cadence, tellement, c'est prenant, ce retour aux sources:
CARBUR est un groupe simple et efficace, en somme et qui
a su convaincre.
 
Puisqu'il est question d'efficacité,
dans la continuité d'un retour aux sources, c'est
un retour à un excellent Hard Rock, qui a écrit
l'histoire, qui est proposé à présent.
SCOTTLAND va encore faire monter la pression, avec des reprises
incontournables de...AC/DC, époque Bon Scott, pas
moins. Dès les premiers accords, c'est un plaisir
de se replonger dans des classiques tels que "TNT",
"Highway To Hell" et tout le reste du set est
à l'unisson, sans temps mort, avec des titres chantés
par un frontman en pleine forme au niveau vocal et contact
avec le public. C'est tout SCOTTLAND qui nous embarque dans
sa machine à remonter le temps et le voyage valait
le déplacement et de donner de la voix sur chaque
titre. SCOTTLAND rend un bel hommage à Bon Scott,
trop tôt disparu et à AC/DC: chapeau pour ce
groupe français.




C'est vraiment un début de journée
placé sous le sceau de l'histoire, puisque l'heure
est venue pour RAPHA DE WARNING de monter sur scène.
WARNING est un groupe mythique dont tout le monde a soit
connu, soit entendu parler et comme beaucoup d'autres, j'avais
hâte de découvrir ce que valait le chanteur
de cette formation, sur scène, avec sa propre formation.
Après un retard et une annonce micro que l'état
de santé de Rapha était suffisamment sérieux
pour qu'il soit seulement à 70% de ses capacités,
l'enthousiasme laissait place à de l'inquiétude
concernant la qualité du concert qui allait être
proposé: effectivement, le résultat fut décevant.
Visiblement fatigué, Rapha chantait, ses notes à
la main, qu'il lisait, avec des moments où, pour
récupérer, il laissait ses 3 choristes chanter
seules ou alors, toujours pour les mêmes raisons,
tout le monde a eu droit à une interminable présentation
des musiciens. Il faut reconnaître le courage de venir
sur scène, en étant malade, mais à
condition que la prestation puisse être positive et
ne pas donner l'effet inverse que celui recherché,
comme ça a été le cas pour le concert
de RAPHA DE WARNING. Le sentiment, à la fin du concert
était de la déception pour les fans de WARNING
et pas une grande envie, pour ceux qui ne connaissait pas,
de s'y intéresser. Mais il est certain que vues les
conditions particulières, RAPHA DE WARNING a certainement
plus à proposer, alors, à suivre pour un autre
concert.

Le meilleur moment de ce deuxième jour
allait heureusement arriver, pour redonner le sourire et
c'est JEFF SCOTT SOTO, qui a déboulé sur la
scène. C'est vraiment un sacré chanteur et
un bon frontman, rien à dire; les titres sont passés
tous seuls, surtout qu'il a pioché dans les bons
morceaux de ses époques chez Malmsteen, entre autres,
puisque des titres Métal et non Métal se sont
succédés dans le feu de l'action. Entre un
medley très fun de succès de variétés
et des gros morceaux hard/heavy rentre-dedans, il y avait
tout pour passer un moment plus que sympa en compagnie d'un
chanteur à la voix qui n'appartient qu'à lui
et avec son groupe d'amis aux instruments. Au passage, un
"Stand Up And Fight", tiré de la B.O. du
film "Rockstar", ça le fait bien, surtout
avec l'envie irresistible de lever le poing et chanter à
pleine voix avec JSS, comme le héro du film. 1h35
bien vite passées, trop vite, d'ailleurs, avec ses
passages forts et d'autres un peu moins, mais un ensemble
de qualité, sans conteste. Voir le festival se refermer
avec le feu d'artifice Jeff Scott Soto aurait été
génial, mais c'est avec une toute autre ambiance
que le festival de Raismes 2003, va s'achever.





Pourquoi pas, après tout, puisque THE
GATHERING assure aussi dans son style et son ambiance atmosphérique
planante. La chanteuse est vraiment bonne dans sa partie,
faisant passer une émotion assez mystique, qui surprend
agréablement, en pont ou en se mêlant à
l'ensemble musical que le groupe génère. C'est
vrai qu'avec le froid de la nuit, un Hard énervé
aurait été bien accueilli pour se bouger et
se réchauffer en rythme dessus, mais l'ambiance à
part de THE GATHERING, si elle n'a pas réchauffé
les corps, a réchauffé les coeurs, par sa
musique qui prenait un côté un peu magique,
en étant éclairée par les étoiles:
une atmosphère assez unique que le public a su apprécier.

Ainsi s'est refermée cette nouvelle
édition du festival de Raismes, qui a tenu, comme
chaque année, ses promesses et a conforté
sa réputation de point de rencontre a connaître
absolument. Encore cette année, un grand coup de
châpeau aux groupes et bien sûr, aux très
chaleureux organisateurs de ce rendez-vous, ainsi qu'à
toutes les personnes qui travaillent avec eux et savent
être à la hauteur de leur réputation,
méritée. Vivment l'année prochaine
pour Raismes et Hirson 2004 ;o))
TASUNKA
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